Info en bref

À la rescousse en Italie

Des inondations historiques  ont sévi en Italie dans la région d’Émilie Romagne au Nord-Est du pays, mi-mai. En 36 heures, il est tombé l’équivalent de 6 mois de précipitations. À la demande de l’Italie, le mécanisme européen de protection civile a été activé. Le 23 mai, une quarantaine de personnes de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises ont rejoint l’Italie. 35 sapeurs-sauveteurs de l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°7 avec des agents de l'Établissement de soutien opérationnel et logistique sont sur le terrain. Avec eux, des modules de pompage haute capacité et mobile.

Des Caesar projetés en Estonie

À Tapa, 3 canons Caesar et leur matériel ont été déchargés d’un train militaire arrivé de France. En parallèle, à 100 kilomètres du camp, sur la base aérienne d’Ämari, un A 400 M de l’armée de l’Air et de l’Espace s’est posé avec à son bord, un autre canon, son équipage et son lot de matériel. Le tout a été transporté ensuite à Tapa par les logisticiens de la mission Lynx. Les 4 pièces d’artillerie ont été rassemblées dans un délai très restreint. Ce déploiement inédit de Caesar confère au dispositif sur place une capacité de tir renforcée dans la profondeur. Les artilleurs français améliorent l’interopérabilité avec leurs homologues américains, anglais et estoniens et les forces françaises densifient leur dispositif conformément au souhait de leur partenaire estonien.

Forces armées en Polynésie française : maintenir le lien avec Taamuraa

Du 20 février au 1er mars 2023, le régiment d’infanterie de marine du Pacifique-Polynésie française (RIMaP-P) a déployé, dans le cadre de la mission Taamuraa, une section d’une trentaine de militaires sur l’atoll de Mataiva dans l’archipel des Tuamotu.

Taamuraa (signifiant « le lien » en tahitien) sont des missions de souveraineté, préparées, mises en place et conduites par les Forces armées en Polynésie française (FAPF). En lien avec les autorités des différentes îles et atolls habités, elles se concrétisent par de petits chantiers réalisés avec et au profit de la population. À Mataiva, les militaires ont participé à plusieurs travaux définis par la mission de reconnaissance Teramai effectuée en amont. Une section a contribué à la construction et à la remise en état de 5 relais d’accueil et de détente ainsi qu’au nettoyage des plages situées au sud de l’atoll. Les soldats ont bénéficié d’un accueil très chaleureux et de la générosité des Polynésiens, ravis de la mise en œuvre de ces travaux. Au-delà du maintien du lien avec la population, cette mission a permis la mise à jour d’informations sur les infrastructures locales. Des données nécessaires en cas d’évacuation sanitaire ou d’intervention à la suite d’une catastrophe naturelle. La participation à la protection des Français contre les risques du quotidien reste en effet une priorité des armées.

Campagne de tirs à Sirgala pour les soldats de la mission Lynx

Le Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) de l’enhanced Forward Presence battlegroup Estonie a mené une campagne de tirs au sein du camp de manœuvre de Sirgala, à l’est de l’Estonie, du 26 au 30 décembre 2022. Pendant cinq jours, les militaires engagés dans la mission Lynx se sont entraînés au tir d’armes légères d’infanterie (HK416), d’armes d’appui (Scar, Mag et FN Minimi) et de lance-roquettes AT4CS sur des pas de tir en forêt. Cette séquence a démontré la pleine capacité du SGTIA à faire face à une menace blindée. Parallèlement, des soldats français ont réalisé des séances de tir d’explosif avec une mise en œuvre de charges spéciales (charges coupantes, charges perforantes, charges de forage et charges de brêchage). Profitant d’un terrain avec une grande profondeur de champ, ils ont démontré leur pleine capacité à conduire des tirs dans des conditions climatiques extrêmes et sur des terrains dégradés.

VBCI/Griffon : Les futurs chefs de sections infanterie s'entraînent

Sur le terrain militaire de Mourmelon, les 142 lieutenants de la division d’application infanterie des Ecoles militaires de Draguignan ont réalisé leur camp véhicules de combat de l’infanterie, du 28 novembre au 7 décembre. Objectif : mettre en situation les cadres dans leur future fonction de chef tactique de niveau section sur Griffon et VBCI. Pour leur 3e camp d’entraînement, les lieutenants ont pris part à deux phases de 72 h de combat ininterrompu de jour comme de nuit.

Pour l’occasion, 26 blindés ont été déployés permettant d’armer 2 compagnies (armées par la 13e DBLE et le 16e BCP). 13 VBCI pour l’une et 13 Griffon pour l’autre. Chacun à leur tour, les cadres en formation sont passés en situation de commandement de chef de section. Scrupuleusement observés par les "brigadiers", ils ont été évalués sur leur capacité à faire manœuvrer leur véhicule au sein d’une manœuvre tactique de niveau compagnie. Atout stratégique grâce à leur vitesse, leurs armements de bord, leur protection et leur puissance de feu, chacun des 2 blindés offre une capacité offensive et défensive pour l’unité. Même si la réputation du VBCI n’est plus à faire, un des petits nouveaux de l’armée de Terre n’est pas en reste. Les soldats les plus objectifs diront du Griffon qu’il détient beaucoup d'avantages en terme de discrétion, de manœuvrabilité, d’ergonomie, de place du chef dans l’habitacle, ainsi qu’une bonne capacité de franchissement. Dans les prochains mois, alors que les lieutenants approfondiront leur connaissance du VBCI sur simulateur de tir d’équipage et de section, une livraison très attendue de Serval aux écoles militaires de Draguignan est prévue. En attendant, d’autres camps sont planifiés, comme en Côte d’Ivoire, où les futurs chefs de section passeront 5 semaines au centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement de Djibouti.

Du sport pendant l’exercice Integrated Resolve

Des militaires français ont participé à la mise en œuvre d'un état-major de niveau stratégique (OHQ) européen lors de l’exercice Integrated Resolve qui s’est déroulé en novembre en Grèce. Cinq personnels du ministère des Armées ont mis leurs compétences et leur expérience au profit de cet exercice interallié ayant pour objectif la gestion de crise dans un pays instable. Des courses de 5 et 10 km ont été organisées dans le village de Vélostinos,  à l’initiative d’un personnel grec et du contingent français. 16 coureurs de 9 nations (Grèce, Finlande, Allemagne, Roumanie, Irlande, Suède, Hongrie, République tchèque et France) ont représenté fièrement l’Union européenne. La lieutenant-colonel Anne-Catherine du Service de santé des Armées a remporté la première place dans sa catégorie lors de la course de 10 km.