Info en bref

Nouvelle-Calédonie : entraînement d’évacuation de ressortissants

Le 1er décembre, la compagnie de commandement et de logistique du régiment d’infanterie de marine du Pacifique Nouvelle-Calédonie (RIMaP- NC) a réalisé un exercice d’évacuation de ressortissants (Resevac) amphibie dans la province Sud de la Nouvelle-Calédonie. Un entraînement interarmées auquel a participé la Marine nationale avec le ʺbâtiment de soutien et d’assistance outre-merʺ d’Entrecasteaux de la base navale de Nouméa. Pour la première fois, une classe de défense de sécurité globale du lycée Ukeiwe de Nouméa a pris part à cet entraînement. Le scénario était basé sur l’activation d’un plan de crise de type cyclonique avec la prise en charge des ressortissants (joués par les lycéens) sur terre jusqu’à leur évacuation à bord du navire.

Le 1er régiment étranger de génie franchit le Rubicon

Clin d’œil à l’épisode historique où Jules César a fait franchir le Rubicon à ses légionnaires avant de se diriger vers Rome, le 1er régiment étranger de génie a choisi cette rivière pour nommer son exercice qui s’est déroulé du 7 au 10 novembre, en bordure du Rhône, dans la garnison de Laudun, à 30 kilomètres d’Avignon. 500 militaires, une centaine de véhicules, 4 jours entre le Rhône et le plateau de César qui le surplombe. Huit régiments, la 13e DBLE, le 2e REI, le 1er RHC, le 2e RD NRBC, le 3e RAMa, le 6e RG, les 1er et 2e REG ont chacun apporté des capacités différentes et complémentaires dans cet exercice d’ampleur en terrain libre dont l’ambition était de s’entraîner au génie de haute intensité.

Scorpion 12 : objectif Opex

Début décembre, en Champagne, le 1er RIMa (1er régiment d’infanterie de marine) a participé à l’exercice de sa Brigade, Scorpion XII. Cette expérimentation doctrinale a appelé les stratèges du 1er de Marine à mener une réflexion de « conduite de la guerre », à travailler en milieu interarmes et même interalliés aux côtés des Belges. Ici, on ne s’entraîne plus seulement au combat, mais à la tactique et toute la réflexion stratégique de « conduite de la guerre » en déployant un PC tactique (poste de commandement) dans un contexte de haute intensité :« Quand on se déploie en exercice PC, on peut penser, tester, oser des manœuvres tout en respectant la doctrine » nous explique le commandant Karl, commandant le PC tactique. Les combats sont intégralement menés et simulés via le système de combat collaboratif SICS, déployé par l’armée de Terre au travers de son programme de modernisation Scorpion. Depuis la rentrée, après une phase de montée en puissance avec notamment l’exercice Accastillage en octobre (basé sur le même modèle que Scorpion XII), cet entraînement va bien au-delà de l’exercice pour les marsouins. En effet, ils visent l’excellence opérationnelle lors de leur prochaine évaluation en janvier 2023. Cette certification leur sera indispensable pour valider la projection de l’équipe de commandement par la suite en opération extérieure.

Marie-Laure Buisson remporte le prix littéraire de l’armée de Terre - Erwan Bergot

Fondé en 1995 par le chef d’état-major de l’armée de Terre, le prix littéraire de l’armée de Terre - Erwan Bergot récompense chaque année une oeuvre grand public écrite en langue française célébrant un exemple d’engagement au service de la France ou de ses valeurs essentielles. Ainsi, depuis une vingtaine d’années de grands noms de l’écriture se sont succédés comme lauréats du prix : Denoix de Saint-Marc, Raspail, Schoendoerffer, Tillinac… Des noms qui ont marqué la culture tant militaire que littéraire par leurs ouvrages. Ce prix est décerné à ceux qui transmettent à un large public avec talent et force les valeurs de courage et de dévouement à la Nation. Cette année, c’est Marie-Laure Buisson, qui remporte ce prix pour Femmes combattantes, son premier livre. L’auteur y dresse le portrait de 7 femmes "héroïnes" de guerre pourtant passées, pour certaines, dans le silence de la "Grande Histoire". Les femmes choisies ont, pour quatre d’entre elles, eu un apport singulier dans la lutte contre le nazisme. Les autres récits se situent en Indochine, en Syrie et au Mali.

Plus d’infos : Prix Erwan Bergot

VBCI/Griffon : Les futurs chefs de sections infanterie s'entraînent

Sur le terrain militaire de Mourmelon, les 142 lieutenants de la division d’application infanterie des Ecoles militaires de Draguignan ont réalisé leur camp véhicules de combat de l’infanterie, du 28 novembre au 7 décembre. Objectif : mettre en situation les cadres dans leur future fonction de chef tactique de niveau section sur Griffon et VBCI. Pour leur 3e camp d’entraînement, les lieutenants ont pris part à deux phases de 72 h de combat ininterrompu de jour comme de nuit.

Pour l’occasion, 26 blindés ont été déployés permettant d’armer 2 compagnies (armées par la 13e DBLE et le 16e BCP). 13 VBCI pour l’une et 13 Griffon pour l’autre. Chacun à leur tour, les cadres en formation sont passés en situation de commandement de chef de section. Scrupuleusement observés par les "brigadiers", ils ont été évalués sur leur capacité à faire manœuvrer leur véhicule au sein d’une manœuvre tactique de niveau compagnie. Atout stratégique grâce à leur vitesse, leurs armements de bord, leur protection et leur puissance de feu, chacun des 2 blindés offre une capacité offensive et défensive pour l’unité. Même si la réputation du VBCI n’est plus à faire, un des petits nouveaux de l’armée de Terre n’est pas en reste. Les soldats les plus objectifs diront du Griffon qu’il détient beaucoup d'avantages en terme de discrétion, de manœuvrabilité, d’ergonomie, de place du chef dans l’habitacle, ainsi qu’une bonne capacité de franchissement. Dans les prochains mois, alors que les lieutenants approfondiront leur connaissance du VBCI sur simulateur de tir d’équipage et de section, une livraison très attendue de Serval aux écoles militaires de Draguignan est prévue. En attendant, d’autres camps sont planifiés, comme en Côte d’Ivoire, où les futurs chefs de section passeront 5 semaines au centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement de Djibouti.

La Force Commander Reserve s’entraîne avec les forces armées libanaises

L’escadron de reconnaissance et d’intervention de la Force Commander Reserve a effectué un entraînement conjoint avec les forces armées libanaises de la 5e brigade. Ils ont renforcé leur interopérabilité lors d’un entraînement au combat en zone urbaine de 3 jours, du 28 au 30 novembre. L’occasion pour les militaires libanais et français d’échanger et de mettre en cohérence leurs procédures d’intervention en milieu urbain. Ils se sont par exemple exercés à l’évolution en trinôme, au passage d’ouverture, au franchissement d’axes et à l’investigation de bâtiments. Leur réactivité et leur coordination ont été mises à l’épreuve lors de situations de sauvetage au combat impliquant la pratique du pick and run, de l’appui au feu et des gestes de premiers secours. L’entraînement conjoint s’est conclu par un exercice de reconnaissance de différents types de mines et explosifs, en particulier des engins explosifs improvisés. Ces séquences d’entraînement sont nécessaires au bon déroulement des patrouilles quotidiennes réalisées conjointement par les militaires français et libanais de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Ils contribuent ainsi au renforcement de l’architecture de sécurité au Sud-Liban afin de répondre au défi commun de maîtrise du niveau de violence.