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« Forger les armes de demain »

Texte : GBR Benoît VIDAUD

Publié le : 25/05/2022 - Mis à jour le : 24/09/2022.

La transformation capacitaire Scorpion de l’armée de Terre est désormais une réalité. Après le déploiement du premier groupement tactique interarmes Griffon-SICS à l’été 2021, les enseignements recueillis sont en cours d’exploitation.

Sans attendre, le nouvel objectif visé est celui de la brigade interarmes (BIA) Scorpion en 2023, avec un sous-groupement tactique interarmes Jaguar et des véhicules legacy qui auront fait l’objet d’une intégration des nouvelles radios tactiques Contact. Deux BIA Scorpion sont prévues pour 2025. En parallèle, seront livrés les nouveaux véhicules Serval et les premiers chars Leclerc rénovés en 2023 en attendant le véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE, successeur du VBL) en 2027 et le VBCI rénové à l’horizon 2030.

À travers ce calendrier incrémental ambitieux, l’armée de Terre érige ainsi une capacité décisive, au cœur du potentiel de combat Scorpion : l’infovalorisation, autrement dit le partage quasi-instantané de l’information tactique fiable ou fiabilisée, aux plus bas échelons tactiques. Grâce aux différentes briques constituantes du SICS, de Contact, de la position-navigation-temps et de la vétronique du combat Scorpion, cette infovalorisation permettra d’accélérer et de fiabiliser les processus décisionnels, d’accélérer la manœuvre embarquée et celle des feux, de développer de nouveaux modes de combat collaboratifs, de préparation opérationnelle et de soutien.

À l’heure où l’occurrence d’un engagement de haute intensité devient possible, voire probable et où les modalités de la conflictualité s’inscrivent dans un nouveau cycle de compétition-contestation-affrontement, Scorpion constitue non seulement une ambition pour la France et son allié belge, mais aussi une nécessité pour nos forces comme une exigence pour nos combattants, qui pourront être engagés face à un ennemi à parité, dans un environnement multi-milieux multi-champs.

Au cœur de cette transformation capacitaire qui engage l’armée de Terre pour les trente prochaines années, les expérimentateurs de la Section technique de l’armée de Terre (STAT) œuvrent en équipe toujours plus intégrée avec les ingénieurs de la Direction générale de l’armement (DGA) et les industriels. Fidèles à leur devise “être exact”, ils portent le besoin opérationnel au profit de leurs camarades des forces et éprouvent les nouveaux équipements, en les évaluant dans des conditions représentatives d’un engagement de haute intensité, sur tout type de terrain.

Ils définissent également le cadre d’emploi, rédigent le corpus documentaire et appuient l’appropriation par les forces, y compris par le retour d’expérience qui garantit une dynamique de progrès continu.

Hier comme aujourd’hui, le train de l’histoire n’attend pas les retardataires. Construisons aujourd’hui les victoires de demain !

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