Partager l'article

Émilie, étudiante à l’École du Louvre

Texte : Clémentine HOTTEKIET- -BEAUCOURT

Publié le : 03/10/2023 - Mis à jour le : 13/11/2023. | pictogramme timer Temps de lecture : 4 minutes

Pour la première fois, la Délégation au patrimoine de l’armée de Terre a accueilli des étudiants de l’École du Louvre pour un projet de médiation culturelle. Pour le 110e anniversaire du 8e régiment de transmissions, les élèves étaient chargés de présenter des œuvres d’art hébergées par l’unité. Émilie a choisi la statue d’Agrippine.

C’est au sommet du Mont Valérien que Émilie, étudiante en Histoire de l’art, découvre pour la première fois le monde combattant. À l’occasion du 110e anniversaire du 8e régiment de transmissions (8e RT), elle fait partie des 8 étudiants volontaires de l’École du Louvre venus présenter aux soldats les œuvres abritées par la forteresse militaire. Des oeuvres que les soldats côtoient chaque jour sans forcément les connaître. Une action culturelle organisée par la Délégation au patrimoine de l’armée de Terre (DELPAT).

« Ma spécialité est l’archéologie romaine. Rome ayant été fondée sur son armée, j’ai souhaité approfondir mes connaissances du monde militaire. » Émilie choisit donc une statue d’Agrippine pour sa présentation. « Curieux de sa signification, les transmetteurs m’ont longuement questionnée. Agrippine portant les cendres de Germanicus, son époux qu’elle avait accompagné dans ses nombreuses campagnes, incarne le courage et la résilience. L’importance de ces valeurs chères à l’esprit militaire nous avait été expliqué. Voir ces soldats passionnés les a rendu encore plus concrètes. C’était un apprentissage des deux côtés. » 

Gardiens de la paix

Loin de se cantonner aux armes ou aux mémoriels, les biens militaires sont divers. « Ce sont toutes les pièces présentes dans les casernes y compris les bâtiments eux-mêmes. En tant que futurs historiens de l’art, nous sommes les gardiens d’un patrimoine qui dépasse largement ce qu’on imagine.» Après avoir présenté les œuvres, les étudiants ont assisté à la prise d’armes des soldats du 8e RT. « Je ne les ai jamais vu qu’à la télévision. Au-delà des couleurs et du rythme, j’ai été saisie par la dévotion que portent les militaires à leur drapeau et à la nation entière.» 

Militaires et historiens ont pour Émilie la même vocation : la paix. Les soldats protègent les citoyens tandis que l’universitaire préserve l’histoire, essentielle pour tirer des leçons du passé et construire l’avenir. « Au final l’archéologue et le soldat sont semblables : toute la journée ils traînent dans la boue ! » 

À lire aussi

Édito du général Jean-Marc Chatillon, commandant la formation de l'armée de Terre.

Le mot du chef

Aujourd’hui civil, Julien a été projeté trois fois en Afghanistan. Une expérience marquante.

Témoignages

Au régiment du service militaire adapté de Guyane, l'adjudant Mikaël dépeint une mission pleine de sens.

Portraits