Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle

Étudiant en sciences de la Terre avant de devenir bien plus tard biologiste, Bruno David est très loin du monde de la Défense. Il découvre pour la première fois cet univers, lors de son service militaire. Devant interrompre ses études pendant douze mois, il éprouve alors « une légère rancœur » avant de réaliser la richesse de cette expérience.

Trente-huit ans après, devenu président du muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), il signe en mai 2019 une convention avec le ministère des Armées. Celle-ci porte sur la préservation de la biodiversité dans les camps d’entraînement.

« Un rôle de conseil »

Cette collaboration constitue une avancée pour la recherche sur les écosystèmes. Elle permet le recueil des données sur la biodiversité du ministère et sensibilise les agents chargés de l’environnement civil et militaire sur les différentes emprises.

Le ministère des Armées, volontaire, veut s’entourer d’acteurs capables de le conseiller sur la gestion de ses sites. Une démarche croissante depuis plusieurs années : « Les armées intègrent de plus en plus les enjeux environnementaux. Le rôle du Muséum est désormais de les conseiller, explique-t-il. J’ai eu l’honneur de présenter un séminaire avec le général Quévilly, engagé dans cette réflexion écologique. »

Cet évènement, organisé le 19 mai dernier à la Grande Galerie de l’évolution à Paris, a permis au personnel chargé de l’environnement du ministère des Armées et à des experts en conservation de la biodiversité d’échanger sur leurs différentes interrogations.