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Les stagiaires pour la qualification ʺdétachement accompagnement d’autoritéʺ

Texte : SGT Constance NOMMICK - Photos : SGT Constance NOMMICK

Publié le : 09/02/2023 - Mis à jour le : 02/05/2023.

Le Centre national d’entraînement commando-1er régiment de choc, délivre la qualification ʺdétachement accompagnement d’autoritéʺ. Les soldats sont formés à accompagner et extraire les VIP, si besoin au péril de leur vie. TIM a suivi une équipe du régiment d’infanterie-chars de marine en stage en novembre dernier.

15 novembre, 6h30

Le détachement de six marsouins reçoit la mission de protéger une autorité, aussi appelée ʺVIPʺ, pour la matinée. Les lieux et horaires des rendez-vous leur sont communiqués. A eux de s’organiser. En moins d’une heure, ils doivent repérer la zone, prévoir un itinéraire et définir les rôles de chacun. L’équipe se divise en deux trinômes, chacun d’eux étant composé d’un pilote, d’une ʺépauleʺ et d’un personnel rapproché.

7h45

Les deux conducteurs vérifient leurs véhicules. Niveaux d’huile, propreté, éventuel piégeage… tout est passé en revue. Leur rôle est primordial. Après avoir déposé l’autorité et le détachement sur un lieu de rendez-vous, ils ne quittent plus leur voiture, garée à quelques mètres de l’action. Maîtrise de la conduite rapide, sang-froid et autonomie sont des pré-requis pour ce poste.

8h50

Les hommes de l’ombre suivent l’autorité. Visite de la citadelle de Mont Louis, balade en centre-ville. La situation est calme. Arme de poing à la ceinture, ʺl’épauleʺ suit l’autorité, à un bras de distance. L’équipe adapte son équipement à la menace. Un système de couleur qualifie le niveau de danger : vert, orange ou rouge pour les situations les plus dangereuses. Quel que soit le contexte, l’instructeur insiste : « Ils doivent rester ʺverts à l’extérieur et rouges à l’intérieurʺ ».

10 heures

Un cadre joue le rôle d’un colonel et s’entretient avec le maire d’un village fictif. La tension monte. D’après les renseignements, la menace est avérée. Sans alerter la population, ni gêner la rencontre, l’équipe se rapproche du VIP. En liaison radio avec le centre opérationnel, chaque passant suspect fait l’objet d’un compte-rendu immédiat. L’équipe de protection se scinde en deux. Un trinôme reste à proximité du colonel, les hommes restants ouvrent l’itinéraire.

10h30

« Contact à gauche ! ». Le groupe est pris à partie pendant un déplacement. Immédiatement, l’autorité est prise en charge par ʺl’épauleʺ qui la guide et la conduit au véhicule. Le ʺpersonnel rapprochéʺ assure sa protection. Elle sera exfiltrée en quelques secondes. Le reste de l’équipe appuie l’extraction, puis embarque dans un second pick-up. Chaque membre est en mesure de changer de poste.

11h40

Instructeurs et stagiaires débriefent l’action à chaud. Les cadres, forts d’une grande expérience, ne laissent passer aucune erreur. Ils rappellent aux marsouins qu’au-delà des procédures et techniques d’extraction, il faut rassurer l’autorité et la guider.

13 heures

En civil, le détachement reconnaît un restaurant où déjeunera une autorité dans deux jours. Pendant qu’un marsouin s’informe auprès de la gérante de la salle, un second prend des photos y compris du menu. Des cuisines aux toilettes, toutes les pièces et issues de secours sont inspectées et le personnel répertorié.

16h30

De retour au quartier, chacun réalise des ʺdossiers de sitesʺ. Photos, itinéraires aller-retour, zones de ralliement, trombinoscope, etc. Tout est méticuleusement renseigné. Toute la soirée, ils préparent leur mission. Du chef de détachement aux conducteurs, chaque membre de l’équipe connaît son rôle et celui de ses camarades. Ces heures de préparation sont essentielles. Leur devise : espérer le meilleur et préparer le pire.

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