Partager l'article

Les premiers pas

Texte : CCH Adrien CULLATI

Publié le : 14/11/2024 - Mis à jour le : 07/01/2025. | pictogramme timer Temps de lecture : 3 minutes

Difficile d’oublier ses premiers pas dans l’institution militaire. De la découverte de la vie en collectivité, aux fondamentaux du métier de soldat, la formation initiale constitue une étape aussi mémorable que fondatrice pour ces jeunes Français âgés de 17 à 30 ans. Terremag a suivi une quarantaine d’engagés volontaires initiaux au 13e bataillon de chasseurs alpins en janvier dernier.

Jour 1, gare de la Part Dieu à Lyon

Dans la foulée de la signature de leur contrat à la mairie du IIe arrondissement, Tanguy et Gaétan embarquent dans le TER direction Chambéry, fief du 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA). La pression monte, dans moins d’une heure, les deux jeunes hommes découvriront les fondamentaux de leur nouvelle vie militaire.

Début de soirée au bâtiment 21

Les 44 engagés volontaires initiaux (EVI) sont arrivés au bataillon. La première instruction dispensée par l’encadrement est un classique : le lit au carré. Geoffrey utilise son tabouret comme unité de mesure pour le rabat de son drap. C’est le début de l’apprentissage de la rigueur militaire.

Jour 2, salon de coiffure du pôle Atlas

La transformation physique des jeunes engagés commence avec la traditionnelle coupe "3 mm". Il s’agit du premier don de soi pour commencer leur nouvelle vie de soldat. Pour Antoine, ce moment marque l’adhésion à l’Institution.

Dans l’après-midi, au magasin du corps

Le nombre d’effets à percevoir est impressionnant. Guillaume essaye sa première veste de treillis, avec un mélange de fierté et de stress. Le jeune homme commence à toucher du doigt son rêve d’enfant.

Jour 3, cérémonie de la remise de l’arme

« Y’en a beaucoup comme ça, mais lui, c’est le mien », Gaétan ne sait pas encore porter son arme correctement mais répète avec ferveur le discours de son chef de section inspiré du film Full metal jacket. Il ne doit jamais oublier qu’un jour son arme pourrait lui sauver la vie ou celle de l’un de ses camarades.

Jour 18, terrain militaire des Monts

 Antoine et un camarade s’essayent pour la première fois à l’art du camouflage. Après une bonne dose d’instruction théorique en salle de cours, il est temps pour les EVI de s’aérer et de passer à la pratique : les actes réflexes du combattant et l’apprentissage de la vie en campagne sont au menu du jour.

Jour 20, stand de tir du bataillon.

 Marc tire en « appui musette » pour finaliser le réglage de son fusil d’assaut HK 416. Il se fait vite remarquer par l’encadrement pour la précision de ses tirs. Les bases militaires sont acquises, les armes sont réglées et les formalités administratives terminées. Il est temps pour les EVI de poursuivre leur parcours au centre de formation initiale des militaires du rang de la 27e brigade d’infanterie de montagne à Gap. À l’issue de ces trois premiers mois fondateurs, ils intégreront leur affectation définitive où ils exerceront des métiers divers, de combattant d’infanterie à maître-chien en passant par cuisinier ou encore mécanicien.

À lire aussi

Du 26 mars au 1er avril, le 3e régiment étranger d’infanterie en Guyane a conduit un exercice en terrain libre.

Immersion

La 53e compagnie spécialisée de réserve, experte en voie ferrée, a achevé en avril la construction d’une gare à Biscarrosse.

À l'entraînement