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Les parachutistes en famille

Texte : SGT Constance NOMMICK - Photos : SGT Constance NOMMICK

Publié le : 16/11/2022.

Chaque année, à l’occasion de la Saint Michel, conjoints, enfants et proches de militaires servant au sein de la 11e brigade parachutiste, sont invités à venir sauter en tandem, à Pamiers dans l’Ariège. Ces passagers un peu spéciaux vivent, le temps d’une journée, un moment privilégié.

8 heures 30

Lundi 19 septembre. Sur le tarmac, conjoints, enfants et proches de militaires sont accueillis par un des chuteurs opérationnels présents ce jour-là. L’entourage s’apprête à découvrir, le temps d’une journée, l’une des spécificités du métier de commando parachutiste. Tous sont briefés sur les postures à adopter durant la descente. L’atmosphère est détendue et l’instructeur se veut rassurant.

9 heures

L’adjudant-chef Éric équipe sa fille, Réjane, qui va sauter avec un de ses camarades. Malgré ses 36 ans de service, il ne cache pas son appréhension. Elle plaisante : « Je vais quand même sauter dans le vide ! » Réjane n’a pourtant pas hésité une seconde quand son père lui a proposé de venir.

9 heures 30

Plus de marche arrière possible. Les regards, bien que concentrés, témoignent de l’enthousiasme général. Les oreilles sifflent. Les binômes sont assis les uns derrière les autres, à même le sol. L’avion, un Cessna Caravan C208, atteint alors les 4 000 mètres d’altitude.

9 heures 43

L’adrénaline est à son comble. Le premier tandem se jette dans le vide, suivi de près par le caporal-chef Romain. Équipé d’une caméra GoPro, il immortalise ce moment exceptionnel.

9 heures 45

La chute dure environ 40 secondes, à une vitesse de 200 km/h. Lorsque le palier des 1 800 m d’altitude est atteint, le parachutiste déploie sa voile. Le bruit assourdissant laisse place au silence. Le pilote invite alors son passager à diriger quelques instants : « C’est comme une voiture, pour aller à droite, il faut tirer la poignée à droite ».

14 heures

L’atterrissage est la phase la plus technique. Pour le passager, la position est simple: relever les jambes et se tenir les cuisses. Encore accrochés à la voile, les invités sont unanimes : « C’était incroyable ! »

15 heures

À peine au sol, les participants se remettent de leurs émotions. Les militaires, eux, se dépêchent de replier leur voile. La concentration est de rigueur. Ils réaliseront en moyenne six sauts d’entraînement, dont quatre en tandem, en une journée.

16 heures

Les invités découvrent les images tournées quelques minutes plus tôt. Avec eux, l’adjudant-chef Grégory, qui comptabilise plus de 4 000 sauts. Dans le regard de ce passionné, comme dans celui des paras en herbe, brille la même étincelle.

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