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La BSPP à Montmartre

Texte : MCH Jérémy BESSAT - Photos : MCH Jérémy BESSAT

Publié le : 15/06/2022 - Mis à jour le : 02/10/2022.

La 9e compagnie d’incendie et de secours de Montmartre est l’une des plus sollicitée de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. L’équipage des véhicules de secours et d’assistance aux victimes a pour mission d’intervenir sur tout type de pathologies lors d’une intervention. La réactivité des sapeurs-pompiers est déterminante alors que chaque seconde compte.

Mardi 22 février, 7h45

À la caserne de Montmartre, le rapport de la compagnie signe le début des gardes pour certains, de la journée en service pour d’autres. Généralement une garde dure quarante-huit heures, parfois soixante-douze heures. Aujourd’hui, le véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) n°1 est armé par le caporal-chef Jordan, chef d’agrès, le 1re classe Erwan, son pilote, et le 1re classe Rayan, réserviste. Ce VSAV est dit “n° 1”, car ce sera le premier de la remise à “décaler” lors d’un départ en intervention sur secours à victime. À l’époque, les engins souvent tractés par des chevaux étaient maintenus à poste par des cales placées sous les roues. Au moment de partir, les pompiers retiraient les cales en disant : « Ça décale ! »

7h52

L’équipage du VSAV vérifie l’ensemble du véhicule et de son matériel. Désinfection du véhicule, contrôle du matériel médical et des niveaux, recomplètement… L’erreur n’est pas permise car elle pourrait avoir des conséquences dramatiques. L’équipage n’est pas forcément le même chaque jour, il faut donc de la rigueur et de la précision dans les protocoles. Tout est prêt pour une nouvelle journée de garde !

10h57

Les séances d’instruction et de sport de la matinée sont écourtées par le premier départ de la journée. Changement de tenue express pour l’équipage, trois minutes suffisent pour être prêts. Le chef d’agrès récupère son ordre de départ et repère rapidement l’adresse d’intervention. Le pilote, le 1re classe Erwan, connaît par cœur le secteur, pour lui le GPS n’est pas nécessaire ! Sur place, la victime est en détresse vitale. Le chef d’agrès demande le renfort du Samu de Paris. Entre le départ de l’équipage de la caserne de Montmartre, l’arrivée des médecins du Samu, la stabilisation du patient et l’évacuation aux urgences seulement trente minutes se sont écoulées.

13h23

L’énergie dépensée lors des interventions exige de reprendre des forces. Il est l’heure du repas, mais chez les pompiers on déjeune quand on peut. À peine le temps d’avaler une bouchée, l’alarme retentit et ça décale. Il n’est pas rare de voir un plateau sans personne devant.

17h35

Après le dernier rassemblement de la journée, le chef d’agrès s’affaire à l’édition de ses derniers rapports d’intervention. Une étape importante qui clôture chaque mission.

18h54

Une victime repérée par une patrouille de CRS, inconsciente sur le trottoir, est emmenée aux urgences. Le chef d’agrès transfère à l’aide d’une tablette un code unique à l’accueil. Un personnel soignant de l’hôpital pourra ensuite récupérer les données de l’intervention concernant la patiente, assurant ainsi sa prise en charge dans les meilleures conditions. Au retour de cette mission, le repas du soir se déroule sans encombre.

Mercredi 23 février, 2h20

La nuit sera longue avec ce premier départ. Les interventions nocturnes prennent une autre dimension, dans laquelle la misère se mêle à l’obscurité. Une autre intervention emmène les sapeurs-pompiers chez une personne âgée qui a chuté et ne peut se relever seule. Bien que son appartement soit situé au dernier étage, l’ascenseur étant interdit, l’équipage gravit à pied.

7h46

Le rassemblement du matin sonne la fin de la garde de 24 heures pour le VSAV n°1 de Jordan, Erwan et Rayan. Le nouveau sergent de jour rappelle l’attribution des équipages des prochaines vingt-quatre heures, ainsi que des activités de la journée. Rayan rentre chez lui. Pour le reste de l’équipe une nouvelle garde commence.

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