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French touch pour Dynamic Victory

Texte : SGT Constance NOMMICK

Publié le : 04/08/2024 - Mis à jour le : 05/08/2024. | pictogramme timer Temps de lecture : 5 minutes

En Allemagne, du 20 au 29 mars 2024, les cadets de la Royal Military Academy Sandhurst ont profité de l’expérience des Français lors de l’exercice Dynamic Victory. Un échange visant à renforcer un partenariat historique avec nos Alliés.

10 heures

Le 21 mars, Camp américain de Grafenwöhr, en Allemagne : les Français de l’École militaire interarmes (EMIA) et les Britanniques de la Royal Military Academy Sandhurst (RMAS) ont reçu pour mission de s’emparer d’un village. Le commandant britannique briefe les élèves-officiers. Dans chaque section, un opérateur radio de la RMAS est intégré pour faciliter les communications. John est l’un d’entre eux. « Les échanges entre nous sont faciles, grâce au bon niveau d’anglais global à l’EMIA. » Et pour cause, 21 élèves-officiers ont effectué un stage international dans un pays anglophone.

10h20

Les élèves-officiers embarquent dans un hélicoptère Chinook appartenant à l’US Army. Ils sont déposés à quelques kilomètres de l’objectif pour une mission d’infiltration par la forêt. La nuit a été courte. Durant le vol, les soldats tentent de gagner quelques minutes de sommeil. À peine 30 minutes plus tard, la porte arrière de l’aéronef s’ouvre. La compagnie débarque rapidement : c’est parti pour 3 jours de combat urbain.

13 heures

L’assaut est donné. L’ennemi peut être retranché n’importe où : dans une école, dans un hôpital, sur les toits… Pour être efficace, l’action de la compagnie interalliée doit être parfaitement coordonnée. Une section française attaque par l’Est tandis qu’elle bénéficie de l’appui des Anglais. L’objectif: surprendre l’ennemi dont la présence a été confirmée par la cellule renseignement.  

 

13h15

Des snipers sont postés dans la maison opposée. Les Français avancent méthodiquement en sécurisant les bâtiments un à un. Dans un conflit urbain à courte distance, les gestes doivent être précis et sûrs. « La coordination est bonne grâce au dialogue permanent et à nos procédures très similaires », explique la sous-lieutenant Sandra. 

13h16

Au même moment, les Britanniques prennent d’assaut le reste du village. En coordination permanente avec les Français, ils réalisent une “manoeuvre de déception”. L’ennemi, qui pensait n’être attaqué que d’un côté, se rend compte qu’il l’est de part et d’autre. Progressant au maximum sans être vue, à l’abri de la fumée ou des bâtiments, la compagnie subit, malgré tout, des pertes. Pour plus de réalisme, les participants sont en effet équipés de capteurs. Ils savent ainsi, en temps réel, s’ils ont été touchés.

14 heures

Le sous-lieutenant Yann, chef de section pour la journée, a fait partie de l’équipe qui a remporté la médaille d’or de la Cambrian patrol (organisé par la British army, cet exercice d'infanterie est réputé pour sa difficulté). Habitué au combat en zone urbaine, cet ancien fantassin et sa section ont réussi à contrôler le village en moins de 45 minutes. Yann désigne les secteurs de surveillance, les positions amies et ennemies à son homologue britannique.

16 heures

La compagnie bascule alors d’une manœuvre offensive à une posture défensive. Elle doit tenir le village toute la nuit. La sous-lieutenant Sandra relève son camarade et devient chef de section pour 24 heures. « L’intérêt de faire participer l’EMIA plutôt qu’une compagnie d’infanterie classique est que chaque jour, un chef de section différent peut travailler. Cet exercice est très formateur. »

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