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Sergent-major Nicolae, soldat parachutiste roumain

Texte : CNE Eugénie LALLEMENT

Publié le : 13/03/2023 - Mis à jour le : 13/04/2023.

Parachutiste au 317e régiment de reconnaissance de Cluj-Napoca en Roumanie, le sergent-major Nicolae a servi six ans à la Légion étrangère, avant de se réengager dans son armée d’origine. Francophone, il a récemment renoué avec les soldats français de la mission Aigle.

C’est avec le sourire que le sergent-major Nicolae se remémore ses six années passées en France, au service de la Légion étrangère. « J’en garde de bons souvenirs », raconte ce parachutiste roumain du 317e régiment de reconnaissance de Cluj-Napoca. De cette période, il a d’ailleurs gardé la maîtrise de la langue de Molière. Le sous-officier a débuté comme soldat de l’armée roumaine en 2006, dans l’infanterie. Il décide de quitter l’institution quatre ans plus tard pour le béret vert. Un choix qu’il ne regrette pas.

Grâce à sa formation militaire antérieure, il passe rapidement caporal. Après deux ans au 4e régiment étranger de Castelnaudary où il encadre les engagés volontaires, il rejoint le 3e régiment étranger d’infanterie, en 2012. Lors d’un stage de prévention NRBC à l’École militaire de Bourges, il s’ouvre pour la première fois aux autres armes : « Jusque-là, j’avais pour habitude de fréquenter uniquement des légionnaires ». Il garde contact avec un caporal-chef. En 2016, après trois années au 1er régiment étranger à Aubagne, il retourne en Roumanie pour raisons personnelles, son certificat de ʺbonne conduiteʺ en poche. Il l’assure : « Je suis parti reconnaissant pour tout ce que m’a apporté la France, mais j’avais besoin de retourner aux sources ».

« L’esprit de camaraderie »

Le sergent-major Nicolae renoue avec les soldats français l’été 2022, lors de deux partenariats entre les troupes aéroportées françaises et roumaines. Seul francophone de son régiment, il est désigné traducteur durant les deux semaines d’instruction à l’issue de laquelle plus de quatre-vingts parachutistes décrochent le brevet parachutiste roumain. « J’ai essayé de transmettre ce que j’ai appris durant ma carrière », déclare le sous-officier.

Il apprécie l’entente fraternelle, presque contagieuse de ses camarades, qu’il retrouve six ans après. Un mot lui vient à l’esprit : harmonie. « L’esprit de camaraderie qui les unit est incroyable », expose-t-il, avec une admiration palpable. Après cette expérience, il se sent connecté avec cette armée qu’il respecte et considère comme l’une des plus grandes : « C’est un exemple pour les autres armées du monde », affirme-t-il. Convaincu de l’importance de ces interactions, Nicolae est curieux de tester à son tour le parachute français, lors de futurs échanges.

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