Major Audrius, officier appui-feu lituanien

«L’invasion en Ukraine a remodelé la carte de l’Europe. Notre armée sait qu’elle n’est pas exempte de la menace et doit se renforcer : elle a injecté le quart de son budget militaire dans la modernisation de son équipement. Grâce à mon expérience depuis 25 ans, des bataillons d’artillerie au cabinet du chef d’état-major des armées, j’ai une vision large du besoin dans le domaine de l’artillerie. Précision, maniabilité et logistique simplifiée sont les mots d’ordre. Pour y répondre, nous avons fait le choix aujourd’hui de nous tourner vers le savoir-faire français après avoir comparé les différents matériels étrangers.

S’adapter au terrain

Le Caesar MK II s’est révélé sur le champ de bataille ukrainien. Extrêmement maniable, il peut ouvrir le feu en moins de deux minutes après son placement et se retirer de sa position aussi vite. Cela évite les ripostes dues à une localisation radar par l’ennemi. Le canon possède une portée de 40 km avec une précision au centimètre près permettant d’atteindre des cibles dans la profondeur. Sa puissance de munition est de 155 mm et toutes les vingt secondes une ogive est expulsée.

Pour l’armée lituanienne, la simplicité du canon est un atout majeur. Il faut que les officiers et sous-officiers sachent l’utiliser au terme d’une courte formation, ce qui est possible avec le Caesar nouvelle génération. Compatible avec notre système d’artillerie, il fonctionne avec les mêmes munitions, un avantage logistique non négligeable. Il est l’un des rares matériels qui soit acheminable par voie aérienne, un plus pour les engagements d’urgence. Mobile, tout-terrain et aérotransportable, le canon Caesar de l’armée de Terre française va aguerrir nos rangs. »