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Gwladys Lemoussu, athlète de l’armée de Champions

Texte : Clémentine HOTTEKIET-BEAUCOURT

Publié le : 02/06/2022 - Mis à jour le : 14/06/2023.

Gwladys Lemoussu vit à cent à l’heure. Entre entraînements, compétitions et interviews, elle est également marraine de l’école de cavalerie de Saumur. Elle y a découvert des valeurs militaires semblables aux siennes.

« À l’école, j’ai toujours voulu être la première en sport. Je voulais prouver que j’étais autant, voire plus capable qu’un autre », confie Glawdys, 33 ans. Malgré son handicap de naissance, elle a donc essayé de nombreux sports : majorette, rugby, tennis puis natation handisport. Mais c’est en para-triathlon qu’elle révèle son potentiel à partir de 2015.

Elle remporte la médaille de bronze en 2016 aux Jeux paralympiques de Rio et devient la même année triple championne de France et vice-championne mondiale de para triathlon. Elle intègre le bataillon de Joinville, berceau de l’armée de Champions. Ce bataillon accompagne les sportifs de haut niveau du ministère des Armées dans leur carrière, et contribue à faire rayonner la France sur la scène internationale sportive.

Depuis de nombreuses années, l’armée fait parrainer ses écoles, bases aériennes, unités, régiments, par des sportifs de haut niveau afin d’encourager une émulation sportive et militaire. C’est ainsi que Glawdys est devenue marraine des Écoles de Saumur en décembre 2021. Depuis, elle représente les écoles et participe également à certains événements.

« Je leur tire mon chapeau »

Celle qui est dépeinte par le commandant des Écoles de Saumur, le général de brigade Charpy, comme une  force morale dont « on doit s’inspirer », souhaite faire passer un message : « Avec de la volonté on peut contourner les obstacles et y arriver. Il faut s’en donner les moyens. » Le 3 mars, elle a soutenu les coureurs au cross semestriel des écoles en les accompagnant au pas de course. Pas une once de fatigue à l’horizon pour Gwladys.

« Avec l’armée de Champions, j’ai participé à plusieurs rassemblements dans des régiments opérationnels. En devenant marraine, j’ai retrouvé ce monde militaire et ses valeurs qui me sont chères. »  Elle compare sport et vie militaire. Lors d’échanges avec les soldats, elle s’est rendue compte de « la lourde charge qu’ils portent au quotidien, tant physique que mentale, entre entraînements et missions pour nous protéger. C’est un métier difficile, je leur tire mon chapeau. »

Un souvenir l’a particulièrement marquée lors de la journée d’acculturation militaire au 21e régiment d’infanterie de Marine : « Après une journée sportive intense nous avons campé sans matériel adapté. Nous avons dormi collés les uns aux autres pour nous réchauffer. Entre militaires, l’entraide est incroyable. La notion de partage, de cohésion est forte dans le sport mais elle l’est encore plus ici. » Un lien solide entre sport et armée existe : « Il faut sans cesse se dépasser ».

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