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Général (2S) Patrick Bréthous, conseiller militaire à Airbus helicopters

Texte : ADJ Anthony THOMAS-TROPHIME

Publié le : 16/11/2022.

Le général de division en 2e section Patrick Bréthous a assisté au Grand rapport de l’armée de Terre (GRAT) qui s’est tenu le 5 octobre à l’amphithéâtre Foch de l’École militaire à Paris. Aujourd’hui devenu conseiller militaire auprès du PDG d’Airbus Helicopters, il explique la nécessité de prendre part à cet événement annuel incontournable.

« La guerre est revenue en Europe. La France a besoin d’une armée de Terre de combat », les mots du général d’armée Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre, donnent le ton. L’effervescence des retrouvailles quelques minutes plus tôt s’est évaporée dans l’amphithéâtre Foch de l’École militaire. Face à lui, installés sur les fauteuils rouges, les généraux en première et deuxième section l’écoutent avec attention.

Parmi eux, le général de division en 2e section Patrick Bréthous, conseiller militaire à Airbus Helicopters. De par son expérience sous les drapeaux et le réseau qu’il entretient toujours avec ses pairs, il relaie et explicite les besoins de l’armée de Terre à son entreprise, Airbus Helicopters, un partenaire majeur de l’État français, équipé de ses appareils, dont le redoutable Tigre et demain le Guépard.

Il y a deux ans, il avait participé à cet évènement en tant que sous-chef opérations aéroterrestres de l’armée de Terre. Aujourd’hui, son costume sombre et sa cravate rouge contrastent avec les tenues "Terre de France" de ses camarades militaires.

Rester au contact

Pour cet ancien commandant d’opération, l’armée de Terre a toujours cet « esprit guerrier », bien commandée, bien organisée, avec des soldats prêts à en découdre. « Je travaille pour mon entreprise tout en étant un ambassadeur de l’Institution. Je la sers autrement. » Devant l’assemblée, le Cemat évoque sa ferme intention de continuer de forger une armée apte à s’engager jusqu’au conflit majeur.

En effet Airbus Helicopters fait partie de la base industrielle technologique de Défense. « Il faut pouvoir réparer les dommages de guerre, livrer des hélicoptères en temps et en heure. Il faut aussi garantir un flux logistique qui permettra de constituer des stocks de pièces détachées et de les livrer aux forces dans les délais et en volume suffisant, énonce le général. Nous travaillons sur des études liées à l’économie de guerre. Même si cela a été pris en compte auparavant, le GRAT est venu conforter la nécessité de ses travaux. »

Ce rendez-vous est aussi une occasion pour lui de rester au contact de la hiérarchie militaire. Ces rencontres demeurent essentielles pour rester au contact et contribuer au succès des armes de la France. « Mon rôle est notamment d’insuffler l’esprit de Défense au sein de mon entreprise. Je suis un ancien soldat, je n’ai pas oublié d’où je viens. »

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