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Le Bachelor cybersécurité de l'Epita

Texte : Benjamin TILY

Publié le : 18/06/2024 - Mis à jour le : 30/08/2024. | pictogramme timer Temps de lecture : 5 minutes

Grâce au parcours cyberdéfense créé au sein du Bachelor cybersécurité de l’Epita – X, le commandement de la cyberdéfense du ministère des Armées entend former des officiers spécialistes du domaine.

La protection est intrinsèque au métier des armes et la cyberdéfense en particulier, un enjeu de notre temps. Pour former les nouveaux talents dans le domaine, le commandement de la cyberdéfense (COMCYBER) s’appuie sur le Bachelor cybersécurité de l’Epita-École polytechnique de Paris. À la rentrée 2024, 30 des 120 étudiants du Bachelor feront partie du parcours cyberdéfense de la licence.

La formation prépare les élèves à devenir, en 3 ans, les futurs officiers spécialistes de la cyberdéfense. « L’objectif est d’élargir notre vivier de recrutement d’officiers en ne nous limitant pas aux étudiants sortant d’une école d’ingénieurs », explique le colonel Loriquet, chef du bureau innovation et ressources du COMCYBER.

Il est prévu que les élèves alternent acquisitions de connaissances, études de cas, projets pratiques et mises en situation professionnelle. Parmi les 1 600 heures de formation annuelles, 20 % seront dispensées par l’École polytechnique et 80 % par l’Epita.

Un contrat d’officier de cinq ans

Pour accéder à la première année, les candidats doivent passer, comme tous les autres lycéens, par la plateforme Parcoursup. Après étude de leur dossier par l’Epita et par les armées, et sous condition de réussite aux épreuves écrites, ils passent un entretien de motivation.

Après l’admission, le ministère des Armées prend en charge les frais de scolarité à condition que les élèves s’engagent dans la réserve opérationnelle, dès leur première année d’étude, et qu’ils signent un contrat d’officier de cinq ans, une fois leur diplôme en poche. 

« Ce qui nous intéressait dans la formule du Bachelor est de faire travailler les étudiants dès le départ sur des projets et des sujets intéressant directement les armées », commente le colonel.

L’année suivante, un semestre à l’étranger dans une université militaire leur sera proposé. En fin de parcours, ils effectueront une année d’alternance au sein d’une unité cyber des armées. Le grade de licence, reconnu par l’État, sera délivré à échéance du Bachelor, de quoi aborder sa carrière bien armé.

Le saviez-vous ?

Parmi les 30 postes identifiés, 16 officiers rejoindront l’armée de Terre, 7 serviront la Marine nationale et 7 seront destinés à l’armée de l’Air et de l’Espace.

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