Partager l'article

La ʺmission de contrôle et d’appui de la maintenanceʺ

Texte : Clémentine HOTTEKIET-BEAUCOURT

Publié le : 09/02/2023 - Mis à jour le : 10/02/2023.

La ʺmission de contrôle et d’appui de la maintenanceʺ est souvent méconnue. Au cours de ses missions dans les forces terrestres, elle vérifie que le maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres soit bien exécuté et elle prodigue des recommandations pour améliorer ce qui doit l’être. Mais son rôle est multiple : elle délivre aussi des formations et mène des audits ciblés.

Le passage de la mission de contrôle et d’appui de la maintenance (Micam) est un moment important pour les unités. Quasiment chaque semaine, celle-ci se déplace dans une formation, alertée un an à l’avance, pour examiner ses processus de maintenance, la bonne implication du commandement et la disponibilité de ses équipements. Son objectif : contribuer à augmenter la capacité opérationnelle du régiment et le guider vers une meilleure efficience. « Pendant quatre jours, nous scannons toute la chaîne, du chef de corps jusqu’au mécanicien. Nos experts analysent l’état du matériel et identifient les difficultés de fonctionnement du MCO-T afin de les résoudre », relate le colonel Jean-Hervé, commandant la Micam.

Le saviez-vous ?

La Micam intervient en métropole, en Outre-mer et à l'étranger. Elle peut aussi intervenir en Opex selon un mode opératoire adapté.

Six semaines plus tard, après avoir été transmis au DC SIMMT, un compte-rendu est adressé au chef de corps avec une évaluation générale, les points forts et les axes de progrès, suivi d’une liste de recommandations applicables directement. Chaque constat est notifié et, lorsqu’il faut corriger un écart, il est assorti d’une recommandation précise. Les déficiences ne relevant pas du régiment remontent vers les acteurs concernés jusqu’aux industriels, le cas échéant, via la SIMMT qui commande la Micam.

Un « stéthoscope » du MCO-T

Les contrôleurs sont de véritables ʺmordus de la maintenanceʺ. Relais des bonnes pratiques, ils interviennent en appui : « Sans ce guidage de nos interlocuteurs sur le terrain, le contrôle perd de sa pertinence. » Les régiments sont inspectés en moyenne tous les quatre ans. « Cela permet de connaître le parc disponible et son évolution au fil des années. Nous sommes en quelque sorte un ʺstéthoscopeʺ du MCO-T, précise le colonel. Ce n’est pas notre seule mission : nous réalisons des formations pour les chefs de corps et autres responsables. Nous prodiguons des conseils pratiques et applicables immédiatement. » Il arrive que la Micam réalise des audits ciblés. Après un mandat lié au désengagement des équipements de Barkhane en 2022, elle sera présente sur le terrain lors de l’exercice Orion 2023 pour évaluer l’efficacité de la maintenance à l’échelle divisionnaire.

À lire aussi

La concertation permet de transmettre au commandement les préoccupations des terriens et de formuler des propositions.

Zoom sur

Le service national, instauré en 1798, a connu une succession d’évolutions jusqu'à sa suspension en 1996.

Histoire