La cellule "grands exercices"

N'est pas ops qui ne s’entraîne pas. Tout au long de l’année, les militaires participent à de grands exercices, nationaux ou internationaux. En coulisses, six membres de la cellule "grands exercices"  du Commandement des forces terrestres (CFT) œuvrent dans l’ombre. Leur mission : préparer les forces à s’engager en opération, en développant les compétences individuelles et collectives des participants.

Les unités doivent être prêtes à être déployées sur ordre du chef d’état-major des armées. Pour ce faire, cette ”tour de contrôle“ de la planification et du suivi des grands exercices des forces terrestres s’appuie sur des standards. Chaque entraînement répond à un besoin.

Au-delà de l’élaboration du scénario, c’est surtout la faisabilité dont s’assure la cellule : « Nous veillons à ce que les ressources attribuées à chacun assurent l’atteinte des objectifs fixés, dans une programmation annuelle dense », souligne le lieutenant-colonel Christophe, chef de la section ”Activités“.

Des scénarios réalistes

L’évolution des menaces et l’implication de la France dans l’Otan en tant que nation-cadre conduit à des exercices de plus en plus complexes, avec un adversaire et un cadre espace-temps inspirés du réel.

Le lieutenant-colonel Cyrille, chef de la cellule "grands exercices" voit loin : « Aujourd’hui, nous nous inscrivons dans la lignée de l’Otan, convergeant de plus en plus vers la haute intensité. Plus longs, interarmes et interalliés, les exercices tels qu’Orion 23 sont amenés à se multiplier ».

À partir de l’été 2023, l’organisation des exercices sera modifiée avec le modèle ”une armée de Terre de combat“. La 1re et la 3e division se verront attribuer une zone géographique (Nord ou Sud) pendant une période déterminée. « Cela permettra à chaque division de connaître de manière approfondie l’aire attribuée, les contestataires potentiels et les alliés avec lesquels opérer », conclut-il.