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C'est quoi une PLAE ?

Texte : CNE Eugénie LALLEMENT

Publié le : 13/04/2023.

Les patrouilles légères d’appui électronique du 54e régiment de transmissions sont spécialisées dans la recherche de renseignement d’origine électromagnétique et dans l’attaque électronique des réseaux adverses. Elles opèrent, en autonomie, au plus proche de l’adversaire en appui des unités de l’armée de Terre.

Le camp militaire d’Oberhoffen près de Haguenau, héberge trois régiments spécialisés dans le renseignement . Parmi eux, le 54e régiment de transmissions (54e RT) est l’unique unité tactique de guerre électronique de l'armée de Terre. « Notre mission est le recueil de renseignement d’origine électromagnétique tactique et l’attaque des réseaux adverses », souligne le colonel Damien le Madec, chef de corps du 54e RT.

En complément d’autres capteurs régimentaires, les patrouilles (PLAE) sont ainsi chargées de s’infiltrer afin d’intercepter, de localiser et de brouiller les communications ennemies, dans un rayon d’environ 5 à 10 kilomètres.

« Les PLAE sont modulables. Elles peuvent opérer en mode pédestre ou embarqué avec des aptitudes pour s’adapter à tous types de vecteur. Elles sont projetables sur l’ensemble des théâtres d’opérations », explique le capitaine Grégory, officier adjoint de la 3e compagnie. Elles peuvent aussi être aéro-transportées ou aéro-larguées en tandem, pour s’approcher au plus près de l’adversaire et collecter du renseignement, en appui d’une unité terrestre.

Missions d’infiltration

Le caporal Théau est opérateur d’interception localisation brouillage systèmes, l’une des quatre spécialités majeures du régiment . Sous sa bâche camouflée à même le sol, il est invisible. À l’aide de ses différents appareils, rien ne lui échappe. « Grâce à l’un de mes postes, relié à une antenne, j’obtiens des relevés radiogoniométriques qui déterminent d’où vient une onde électromagnétique », révèle-t-il.

Une PLAE se compose de 2 équipes de capteurs composées de 3 opérateurs chacune ainsi que d’1 équipe de commandement en petit véhicule protégé, qui regroupe un chef de patrouille, un analyste et un transmetteur. Echelonnées dans la profondeur tactique, les équipes recueillent les informations permettant de localiser l’adversaire. Les données sont ensuite traduites, analysées afin de déterminer les intentions de l’ennemi puis sont transmises à l’échelon supérieur.

Entraînés aux missions d’infiltration à pied, les Traqueurs peuvent porter jusqu’à 3 jours d’autonomie dans leur sac, dont la masse avoisine les 50 kilos. « Nos soldats sont régulièrement insérés au sein du groupement d'appui aux opérations spéciales », précise le capitaine Grégory.

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