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Le bataillon de réserve d'Île-de-France - 24e régiment d’infanterie se prépare pour Orion

Texte : CNE Eugénie LALLEMENT

Publié le : 12/07/2022.

Seul régiment réserviste de l’armée de Terre, le bataillon de réserve d'Île-de-France - 24e régiment d’infanterie, adapte sa préparation opérationnelle pour répondre à l’hypothèse d’un engagement majeur. Zoom sur cette montée en compétence.

L’hypothèse d’un engagement majeur est une réalité de préparation opérationnelle qui concerne aussi les réservistes. Neuf ans après sa création à Vincennes, le bataillon de réserve d'Île de France – 24e régiment d’infanterie (BAT RES IDF - 24e RI) menait jusqu’à présent, surtout des opérations de protection du territoire national, comme Sentinelle. Son ambition se porte désormais sur un emploi opérationnel plus marqué. « Le régiment connaît une phase de montée en puissance », affirme le lieutenant-colonel Emmanuel Lacour, chef de corps du BAT RES IDF - 24e RI.

Le saviez-vous ?

Le régiment fêtera ses dix ans l’année prochaine.

Il sera prochainement capable de constituer un groupement tactique avec son propre état-major. « Ce n’était pas le cas avant : les compagnies de réserve étaient rattachées aux états-majors tactiques des régiments d’active », précise le colonel. Pour répondre à cette transformation, le BAT RES IDF - 24e RI renforce sa préparation opérationnelle, tant au niveau du poste de commandement qu’au niveau des compagnies.

Gagner en efficacité

Pour s’entraîner au déploiement d’un centre opérationnel (CO) apte à concevoir et à conduire une manœuvre, le BAT RES IDF - 24e RI a organisé l’exercice Colonel Bablon. « Les participants y ont appris à monter et à organiser un CO, à développer une Medot (méthode d’élaboration d’une décision opérationnelle tactique), à rédiger des ordres et à faire circuler l’information pour conduire une manœuvre », explique le chef de corps. Une première. Le principe : être capable de réagir à une liste d’incidents et d’événements injectés au fur et à mesure par l’équipe d’animation pour gagner en fluidité, rapidité et efficacité.

 

50 personnes du régiment ont été mobilisées pour cet exercice qui concernait surtout le poste de commandement. Divisé en quatre phases de janvier à novembre, celui-ci s’inscrit dans la préparation d’Orion, exercice divisionnaire ambitieux, auquel le régiment participera à hauteur d’un état-major et de  trois unités communes Terre en 2023.

« Le régiment est animé en permanence »

Pour hausser le niveau de réactivité, l’instruction et les terrains de manœuvre, eux aussi s’intensifient. Une dizaine de POM sont par exemple organisées chaque année, pendant 2 à 3 jours. « Il y a une appétence du personnel pour le combat en zone urbaine et un désir de se rapprocher de la réalité des combats actuels et futurs », explique le capitaine Thomas commandant d’unité de la 1re compagnie. Pour fidéliser, le capitaine doit trouver le bon équilibre entre nouveauté et révision des acquis. Toutefois, « La POM doit respecter un contrat de parcours normé pour Orion, avec des objectifs à tenir. Chaque commandant d’unité adapte le reste à sa façon ».

Le sergent Jonathan a lui aussi vu les évolutions de son régiment depuis son arrivée en 2016. Sous-officier en charge du matériel à la section commandement, il a commencé comme militaire du rang : « Le rythme s’est accéléré et le régiment est animé en permanence. Les ateliers “Action en zone urbaine“ ou NRBC, prennent davantage de place dans la préparation opérationnelle. Avec Orion, j’observe la différence entre les POM que j’effectuais à mes débuts et celles organisées aujourd’hui ».

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