Capitaine Pierre-Emmanuel, centre d'initation commando du fort des Adelphes
« Un outil précieux de prépa ops »
Texte : CNE Anne-Claire PÉRÉDO
Publié le : 18/05/2022 - Mis à jour le : 01/10/2022.
La résistance, la combativité et l’audace sont autant de qualités que le soldat doit posséder pour accomplir sa mission. Chef du centre d’initiation commando du fort des Adelphes à Épinal, appartenant au 1er régiment de tirailleurs, le capitaine Pierre-Emmanuel explique les missions de cette structure.
« Dans un Centre d’initiation commando (CIC), on met à l’épreuve les corps, les esprits et la cohésion d’un groupe. Celui du fort des Adelphes, inauguré en octobre 2020 et géré par le 1er régiment de tirailleurs, est devenu incontournable pour le personnel de l’unité. La plupart des “turcos” se sont déjà confrontés aux trois pistes d’audace individuelles et à la piste collective. Le centre dispose également d’un parcours nautique, d’une arène de combat au corps à corps, de pistes de franchissement ou encore de zones de manœuvres commandos.
Il propose des stages de différents niveaux : découverte, initiation et aguerrissement. Ce dernier dure trois semaines et se termine par un rallye de trente-six heures. Il se conclut par une remise d’insignes spécifiques aux stages suivis dans le centre. Tout un symbole. Le CIC est un outil précieux pour consolider la préparation opérationnelle des régiments des forces terrestres. Dix semaines d’instruction au centre sont dédiées au régiment. Le reste de l’année le centre ne désemplit pas. Au contraire !Treize semaines sont allouées à la brigade et cinq à l’École nationale des sous-officiers d’active.
En 2018, la directive d’aguerrissement des forces terrestres crée de nouveaux espaces d’entraînement et d’aguerrissement au combat pour chacune des brigades, ainsi que deux centres d’initiation commando. Ces derniers sont situés pour l’un au fort de Penthièvre (Morbihan), sous la responsabilité du 3e régiment d’infanterie de marine et l’autre au fort des Adelphes (Vosges), aux ordres du 1er régiment de tirailleurs. Si, à la différence du CNEC, ils ne délivrent pas de formations qualifiantes, ils participent à la préparation opérationnelle et l’aguerrissement des soldats.
Nombreuses demandes
Enfin, quinze semaines sont attribuées aux régiments qui souhaitent venir s’entraîner. Les demandes sont nombreuses. En 2022, notre centre vosgien accueillera de nouveaux participants : unités, états- majors et peut-être des écoles. Des commissions sont organisées chaque année en présence notamment de notre chef de corps et de deux instructeurs du centre national d’entraînement commando (CNEC) qui est son référent pour les activités commandos. Ensemble, nous évaluons la cohérence des parcours et des activités proposées. C’est l’opportunité de faire le point sur les pistes et de proposer des évolutions. Le centre s’adapte en permanence au besoin de formation. »