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Major Sandra, conseillère en recrutement

« L’accompagnement est au cœur du poste de conseiller en recrutement »

Texte : CNE Anne-Claire PÉRÉDO

Publié le : 18/05/2022 - Mis à jour le : 24/09/2022.

La major Sandra est conseillère en recrutement au sein du Centre d’information et de recrutement des forces armées du Val-de-Marne à Vincennes. Depuis deux ans, elle renseigne, guide et motive ses candidats. Elle oriente chacun d’eux vers un projet personnalisé quel que soit leur profil.

« Beaucoup de jeunes veulent rejoindre l’armée pour donner un sens à leur avenir. C’est encore plus vrai en cette période de crise sanitaire. Pourtant, ils sont nombreux à fantasmer sur le métier des armes. Mon rôle consiste d’abord à les confronter à la réalité. Pour cela, je me réfère à mon expérience et je m’adresse à eux comme à de futurs soldats. Ce discours de vérité alimente et renforce leur envie de s’engager tout en les informant sur la vie militaire.

Selon leurs compétences et surtout leurs aspirations, je les oriente vers un métier qui leur correspond. Je les aide à construire leur projet. Je ne le fais pas à leur place mais les incite à faire des recherches, afin de les responsabiliser dans leur démarche et leur préparation. La formation “psychologie du candidat” reçue par les conseillers en recrutement est très utile. Via des techniques d’entretien, on amène notre interlocuteur à se dévoiler et à identifier ses ambitions. On finit parfois par mieux le connaître qu’il ne se connaît lui-même.

« Proposer un plan B »

Ce suivi individualisé se poursuit après la signature du contrat. Nous prenons régulièrement des nouvelles de chacun d’eux jusqu’à leur formation de spécialité. Dans les Centres d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa), priorité à l’humain : on cherche de futurs combattants. On recrute donc des profils disposant des aptitudes à le devenir en cours de formation. C’est toute la différence avec des entreprises civiles qui recrutent des compétences.

Parfois, les résultats des journées d’évaluation ou des inaptitudes ne permettent pas aux candidats de réaliser leur projet initial. À moi d’envisager tout de suite une autre solution en les guidant vers des perspectives adaptées auxquelles ils n’avaient pas pensé. Je dois me renseigner en permanence sur tous les métiers. Les prérequis ou conditions pour exercer telle ou telle fonction évoluent en permanence. Certains sont surpris quand je les rappelle pour leur proposer “un plan B”. L’accompagnement est au cœur du poste de conseiller en recrutement. La candidature de “mes jeunes”, je la vis comme eux et avec eux. »

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