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Adjudant-chef Raphaël, instructeur à l’École des troupes aéroportées de Pau

« La formation délocalisée : un défi »

Texte : ADJ Anthony THOMAS-TROPHIME

Publié le : 18/05/2022 - Mis à jour le : 01/10/2022.

L’adjudant-chef Raphaël, instructeur à l’École des troupes aéroportées de Pau a renforcé le détachement d’instruction opérationnelle des éléments français du Sénégal. Durant deux semaines en février, il a partagé son expertise lors du stage de qualification des chefs largueurs sénégalais.

« Je suis venu prêter main forte au DIO TAP des éléments français du Sénégal pour assurer l’instruction de futurs chefs largueurs du bataillon des unités parachutistes sénégalaises et du bataillon des forces spéciales sénégalaises. Habituellement, les DIO TAP (Détachement d’instruction opérationnelle des troupes aéroportées) en Afrique de l’Ouest s’organisent autour de la formation des parachutistes et de leurs cadres visant à l’obtention du brevet parachutiste, aux stages de qualification des chefs de groupe et chefs de section et aussi des entraînements communs effectués au cours d’exercices aéroportés.

Pour dispenser le stage “chef largueur”, le détachement a demandé le renfort du pôle d’expertise TAP de l’École des troupes aéroportées. Elle participe régulièrement aux instructions délocalisées au profit des DIO avec les armées partenaires de la France ; des formations identiques à celles données aux parachutistes français.

Au Sénégal, un sous-officier français a d’ailleurs suivi le stage avec ses homologues sénégalais. C’est un défi d’assurer ce type de formation délocalisée : il faut réunir sur une période donnée tous les acteurs nécessaires à la bonne réalisation d’une séance de saut mais aussi d’une instruction de qualité. Cela va de la mise à disposition d’un avion venant de France, jusqu’à l’obtention des différentes autorisations locales.

Chef d’orchestre

De nombreux éléments sont à prendre en compte comme la force du vent, ou la disponibilité des aéronefs sans compter les autorisations de vol. Les deux semaines de stage sont réparties en deux phases. La première comprend une séquence théorique sur trois jours, durant laquelle les stagiaires apprennent les différentes techniques de largage.

D’abord au sol, dans une maquette, avec l’étude de la soute et sa prise en compte, ainsi que divers scénarios joués. Je leur apprends les variantes liées au largage afin qu’ils puissent réagir en toute situation. Le reste du stage s’effectue en vol depuis un Casa CN 235 français. Lors des rotations de largage de parachutistes, les stagiaires occupent, tour à tour, le poste de chef largueur.

Garant de la sécurité du personnel et des matériels, le chef largueur fait office de chef d’orchestre dans sa soute, que ce soit avant, pendant et après les phases de largage. Cette formation, pour les meilleurs éléments, pourra être complétée en France par des extensions sur des aéronefs différents. Ceci afin de répondre au besoin exprimé par les partenaires avec lesquels nous entretenons une collaboration étroite en vue de pouvoir être engagés ensemble si nécessaire. » 

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