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Stéphane, journaliste

« Je voulais découvrir le milieu militaire de l'intérieur »

Texte : ASP Augustin PLANTUREUX

Publié le : 14/07/2024 - Mis à jour le : 25/07/2024. | pictogramme timer Temps de lecture : 3 minutes

Stéphane, 22 ans, a fait des études de journalisme. Il se spécialise ensuite dans le domaine de la photographie, passion qu’il cultive depuis très jeune. Son métier lui fait voir l’armée de Terre sous un angle particulier, comme récemment lors d’un stage consacré aux risques en zone de conflit.

« Mon premier contact avec l’armée de Terre remonte à l’opération Héphaïstos pour laquelle j’ai suivi un régiment du génie qui intervenait en Gironde. Il luttait alors contre les incendies, les “mégafeux”, à l’aide de bulldozers. J’ai beaucoup apprécié l’efficacité et la fluidité de la transmission des informations. La préparation au défilé du 14 Juillet, que j’ai suivie avec l’Alat, marque ma deuxième rencontre avec l’armée de Terre. J’y ai découvert une organisation stricte, avec son lot de procédures et une rigueur utile à la bonne exécution des consignes.

Par ailleurs, je suis allé en Ukraine à l’occasion du premier anniversaire de la guerre. Quand je pars, en tant que photographe indépendant, je dois tout préparer seul. Alors, quand un confrère m’a parlé d’un stage de sensibilisation aux risques encourus en zones de conflit, organisé par le Cnec, j’ai immédiatement candidaté. Je voulais découvrir le milieu militaire de l’intérieur et prendre confiance en moi en faisant face à des cas non conformes, afin d’assurer ma sécurité.

« Une grande famille »

Une fois le stage terminé, je réalise qu'il m’a apporté plus que ce que j’étais venu chercher. La formation sanitaire, le cours de topographie ou encore la rigueur au quotidien, le respect des horaires et les instructions, me serviront directement à mon retour. Apprendre à se familiariser avec le fonctionnement d’une patrouille, en zone urbaine notamment, me permet de comprendre comment ne pas être un poids pour ceux qui nous protègent, tout en restant libre de réaliser mes images.

En une semaine, j’ai même sympathisé avec les instructeurs. Derrière une apparente austérité, on découvre que sous le treillis, il y a bien des hommes et des femmes. Comme ils l’ont souligné pendant le stage, des similitudes fortes existent entre nos deux métiers, dans notre façon d’aborder une mission à l’étranger, par exemple. Suivre l’armée de Terre dans l’une d’elles serait une opportunité pour moi car je la vois comme une grande famille, aux multiples histoires méritant d’être racontées.

Pour conclure, je me sens mieux préparé et plus confiant quant à ma capacité à me fixer des limites et à travailler en terrain hostile. Le stage est complet et nous donne “les bagages” indispensables pour partir en reportage. Je retire aussi de cette expérience du plaisir, même si je ne le referai pas de sitôt.  »

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