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Sergent Anthony, triple champion d'Europe de BMX freestyle

« Je dédie ma vie à ce moment »

Texte : CNE Justine de RIBET

Publié le : 23/02/2024. | pictogramme timer Temps de lecture : 3 minutes

Cette année, la France accueille les Jeux olympiques d’été. Plusieurs athlètes militaires du bataillon de Joinville se préparent à y participer. Parmi eux, le sergent Anthony Jeanjean, 25 ans, triple champion d’Europe de BMX freestyle. Cette discipline, qui demande un haut niveau de technique et de confiance en soi, n’est pas sans danger.

« Étant passionné par le sport depuis tout petit, mes parents décident un jour de m’emmener au Festival international des sports extrêmes (FISE) à Montpellier. J’assiste à ma première compétition de BMX freestyle. L’ambiance, le public, les speakers, la musique et tous ces riders qui enchaînent des figures spectaculaires : c’est le coup de cœur.

Mes parents m’offrent mon premier vélo, pour mes dix ans. En 2020, la Fédération française de cyclisme me propose de rejoindre le bataillon de Joinville, l’unité militaire qui regroupe les sportifs de haut niveau, du Centre national des sports de la Défense. Représenter l’armée de Terre et la France, partout dans le monde, au travers de ma discipline, est une incroyable opportunité. J’accepte sans hésiter.

Ces deux univers partagent beaucoup de valeurs communes telles la solidarité, la cohésion ou encore l’entraide. Celle qui se démarque le plus, à mon sens, est le dépassement de soi. Le sportif de haut niveau comme le militaire, est quotidiennement obligé de repousser ses limites pour atteindre ses objectifs, d’autant plus que dans ma discipline, le risque zéro n’existe pas.

« La cerise sur le gâteau »

Préparer les Jeux olympiques demande du temps et de l’investissement personnel. En ce moment, je m’entraîne en fin de matinée, à cause des pistes gelées. L’après-midi, je fais une à deux séances de Crossfit®. Mes journées sont rythmées et cadrées grâce à une équipe dédiée. La préparation mentale, la nutrition et le sommeil tiennent une place importante.

Tout est pesé au gramme près et le sommeil, programmé à la minute. Cette rigueur quotidienne a un impact direct sur mon entraînement et sur ma récupération. La routine est stricte mais le résultat est là : je suis performant sur le vélo et mon état d’esprit est au beau fixe. C’est important de se sentir bien et de se donner à 100 % dans cette phase en amont d’un enjeu si important.

Depuis le mois d’août dernier, je dédie ma vie à ce moment. Vivre des jeux olympiques n’arrive pas souvent dans une carrière et pouvoir y participer dans son pays, c’est la cerise sur le gâteau. Aujourd’hui, je suis fier de faire partie de cette génération de sportifs qui va se battre pour les couleurs de la France, face à son public. »

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