Sim@t, la maintenance à portée de clic

14 000. C’est le nombre d’utilisateurs de SIM@T, véritable système d’armes du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (MCO-T). Des ateliers en régiments aux théâtres d’opérations, il est exploité par l’ensemble de la chaîne maintenance interarmées en France, en Outre-mer et en Opex. La totalité des données y est recensée.

Grâce à cet outil, la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) et les unités ont une parfaite connaissance, en temps réel, de l’état des lieux du parc, de la disponibilité technique et du suivi des matériels en réparation. Il regroupe l’ensemble des besoins fonctionnels du MCO-T, c’est-à-dire, la maintenance, la chaîne logistique ou encore la comptabilité des biens et assure le lien entre les différentes fonctions.

Par exemple, un véhicule qui présente une défaillance fait l’objet d’une ouverture de dossier. Une fois la tâche de maintenance effectuée, l’information est mise à jour et accessible à tous. « Le logiciel offre une vision complète et globale de l’état des parcs et permet de réagir rapidement en fonction des besoins et des urgences opérationnelles, explique le colonel David, chef du bureau de la division des systèmes d’information et du numérique de la SIMMT. Il doit donc évoluer constamment pour être au plus proche des besoins du MCO-T  ». L’année 2023 sera d’ailleurs marquée par une évolution de taille.

Des tâches simplifiées

Comme tout logiciel, SIM@T change et s’adapte aux besoins du terrain pour gagner en productivité. Le changement est visible dès les premières lettres. Le système perd son @ pour devenir le ʺSIMAT modulariséʺ. L’objectif de cette évolution est de rapprocher le système d’information (SI) des activités quotidiennes des utilisateurs, de simplifier le référentiel actuel et d’améliorer l’ergonomie générale de l’outil. Les modules sont accessibles via un portail d’accès, où toutes les applications seront visibles sur l’écran d’accueil.

Grâce à cette organisation sous forme de modules, l’indépendance des fonctions (maintenance, logistique) permettra de parfaire la disponibilité du système pendant les phases de mise à jour. Si le module tombe en panne, les autres restent accessibles. Après la refonte, le système d’information sera en mesure d’absorber les technologies modernes qui viendront s’ajouter au fil du temps. Les utilisateurs, quelle que soit leur fonction, verront la saisie des tâches simplifiée. De plus, ils auront accès, en temps réel, à des informations fiables.

 Une formation “uploadée” 

Avant la mise en place officielle, il faut tester les nouveautés. Chaque évolution du système fait l’objet de tests utilisateurs. La phase finale est appelée ʺvérification d’aptitude au bon fonctionnement ʺ. Les experts métiers de la SIMMT et les futurs utilisateurs vont expérimenter ensemble le logiciel. Pour SIMAT, il faudra 16 semaines de tests de mars à mai 2023.

Aujourd’hui, l’outil est validé à différents niveaux. Dès le mois de mars 2023, les unités bénéficieront de primo-formations dispensées par les quatre sections d’assistance et d’expertise rattachées au bureau division des systèmes d’information et du numérique. Par entités, 3 utilisateurs de différents domaines profiteront de l’instruction. Après le déploiement, les sections continueront de fournir une assistance téléphonique. En complément, la SIMMT mettra à disposition des vidéos pédagogiques accessibles à tous.

Pendant ce temps, à l’École du matériel de Bourges, le cursus des maintenanciers s’adapte : une nouvelle plateforme de formation SIMAT est en cours d’installation. Chaque militaire pourra s’entraîner sur une version récente du système. À la différence des régiments, ils s’entraîneront sur circuit fermé, avec des données fictives. Cette évolution n’est pas la seule en cours. La SIMMT continue d’innover et de réfléchir à l’avenir.

Plus de 20 projets sont en cours de réflexion tel que la numérisation de tâches lors de la perception d’armement avec le SI DMAT (nouveau système d’information). Le but reste le même : simplifier les démarches administratives et assurer un suivi fiable. Les premiers résultats sont attendus pour début 2024.