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La cellule d’instruction spécialisée du 4e RHFS : la formation au fil des engagements

Texte : LTN Eugénie LALLEMENT

Publié le : 19/05/2022 - Mis à jour le : 02/10/2022.

Au 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales à Pau, la cellule d’instruction spécialisée sélectionne et forme chaque nouvel équipier, du mécanicien au pilote. La formation s’est sans cesse adaptée pour préparer ces soldats d’élite aux combats les plus rudes.

Ayant participé à la grande majorité des opérations des armées françaises des dernières années, le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) à Pau entraîne ses soldats à affronter les réalités du terrain. C’est une des forces de cette unité à l’identité plurielle. À la tête de la cellule d’instruction spécialisée depuis 2017, le chef de bataillon Hugues organise, supervise et accompagne l’instruction spécifique au 4e RHFS avec l’aide d’un officier et d’un militaire du rang.

« Nous sélectionnons les candidats, puis formons l’ensemble des nouveaux équipiers, du jeune engagé au futur commandant d’unité, précise-t-il. Intégrer une unité des forces spéciales requiert un profil spécifique et un entraînement adapté. »

Tout nouvel arrivant au 4e RHFS, quel que soit son métier ou son grade, passe par le premier cycle (M0) du cursus d’opérateur en régiment d’hélicoptères d’actions spéciales (Orhas). Organisé une fois par an, le cursus dure trois mois et comprend 5 modules. Il s’agit d’une étape cruciale dans la formation de ces soldats rompus aux opérations extérieures.

Des profils de tout type

Projetés sur les théâtres d’opération en totale autonomie, au plus près des combats, ces soldats doivent posséder sang-froid, maîtrise d’eux- mêmes et concentration, bien que les exigences varient selon les spécialités de chacun.

Des prospections sont réalisées chaque année par les forces spéciales pour recruter des profils de tout type, destinés à la partie opérationnelle ou au soutien : du mécanicien au pilote, du soldat à l’officier supérieur. Un seul mot d’ordre au départ : être volontaire. Les candidats passent ensuite des tests psychologiques et physiques : « il faut des profils solides et stables, capables d’opérer dans cet environnement », poursuit le commandant. Pour cela, le travail d’identification en amont est essentiel.

Une instruction adaptée

Escadrille des opérations spéciales à sa création en 1993, le 4e RHFS s’est développé au rythme des engagements opérationnels. À chaque nouveau conflit correspondait l’ajout d’une capacité, comme l’arrivée des hélicoptères Tigre lors de l’engagement de la France en Afghanistan.

L’instruction aussi s’est naturellement adaptée aux besoins et aux métiers. Pour preuve, l’opérateur renseignement, davantage déployé sur le terrain auprès des spécialistes de la cellule de mise en œuvre, bénéficie depuis l’an dernier du cursus complet de formation Orhas.

En adéquation avec son nouvel emploi en opération, le cycle comprend une phase finale de procédures de récupération au combat. « Les équipiers doivent être prêts à utiliser leur arme et mettre en œuvre des procédures de récupération d’urgence en cas de besoin, souligne Hugues. D’où l’importance de former des soldats aguerris, bons sur le plan technique comme tactique. »

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