La rédaction a testé pour vous : un escape game maintenance

Pour la première édition de cette rubrique, la rédaction m’a désignée pour tester un serious game “logistique” utilisé par l’École du matériel depuis novembre 2022. Ironique quand on connaît mes skills (performances) en jeux vidéo : proches du level 0. Je suis accueillie par le major Stéphane, créateur de l’outil et instructeur de conception 3D. Je m’imaginais avec une manette mais c’est un écran tactile qui m’attend.

Ici, pas de mercenaires ou de créatures mystérieuses, ce n’est pas Call of Duty. J'incarne un officier de maintenance d’astreinte avec pour avatar le portrait craché de son concepteur. La mission ? Trouver en 45 minutes top chrono une pièce indispensable pour faire décoller la fusée Ariane en Guyane. Le décompte est lancé.

N’ayant aucune compétence logistique, je suis épaulée tout du long. Enthousiaste, l’instructeur commence même le jeu sans moi, avant que je lui souffle : « C’est à moi de le tester ! » Loin de l’univers graphique de LOL (League of legends), ce jeu se veut réaliste malgré un design inspiré des comics. « Le décor a été filmé avec une caméra 3D, explique-t-il, cela permet à nos stagiaires de s’approprier leur futur environnement de travail. Il faut savoir évoluer avec son temps, nos élèves ont grandi avec les jeux vidéo. Ce sont de formidables outils d’apprentissage pour nos futurs logisticiens qui seront confrontés aux mêmes scénarios de gestion du matériel. L’apprentissage est plus facile quand c’est ludique. »

S’adapter à une nouvelle génération

Dans l’entrepôt virtuel, on observe différentes aires : le bureau des chefs, la salle de stockage et la salle informatique contenant les mails des fournisseurs et références. Pour identifier la pièce manquante, il faut passer différents niveaux : restituer le mode opératoire SIM@T, c’est-à-dire trouver une référence dans une base de données, vérifier la disponibilité puis la trouver. Pour éviter d’être bloqué, l’élève peut se référer aux cours via un onglet. Selon l’instructeur, « Tricher c’est réviser. »

Une fois toutes les réponses trouvées, je suis coincée. Pour accéder à la salle de stockage, il faut une clé, mais celle-ci est perdue. Face à mon désarroi, le major rit : « Nous les faisons toujours tomber à côté des bureaux, c’est un clin d’oeil à nos futurs officiers de maintenance ! » Une fois l’article trouvé, je le remets aux transporteurs de l’entreprise Vite&Bien, qui surgissent devant moi. Direction Cayenne. Nous assistons enfin à l’envol de la fusée... 3, 2, 1, décollage ! Mission accomplie.