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La phase 1 de l'exercice Orion expliquée en trois questions

Texte : CNE Stéphanie RIGOT

Publié le : 09/02/2023 - Mis à jour le : 10/02/2023.

Après avoir œuvré à la préparation de Serval et Chammal, le lieutenant-colonel François a participé à la planification d’Orion. Un exercice d’ampleur inédite qui aura lieu au premier semestre 2023. Un défi de taille pour l’officier, ancien chef de char, en poste à la cellule “planification” du commandement pour les opérations interarmées.

En quoi a consisté votre travail dans la phase de planification d’Orion ?

Pour cette première étape conduite du 2 au 25 mai 2022, j’étais intégré au groupe pluridisciplinaire de planification opérationnelle (GPPO) dédié, entre autres, au développement des modes d’actions “amis”. Après avoir reçu la directive stratégique de planification du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), une analyse de la mission a été menée. Nous l’avons ensuite traduite au niveau opératif pour proposer plusieurs modes d’action amis au commandant de la force. Au mois de juin nous avons achevé la rédaction du plan d’opération, lequel a été diffusé puis décliné au niveau de chaque composante (terre, air, mer, forces spéciales, cyber, espace). À la fin de ces quatre semaines nous devions avoir la même compréhension de la mission.

Pourquoi Orion est-il un exercice d’une nouvelle envergure ?

Pour la première fois, nous avons inclus dans notre réflexion, l’espace, le cyber et les champs informationnels. Nous avons intégré au GPPO la cellule communication du chef d’état-major des armées, le centre interarmées des actions sur l’environnement et pris en compte le multi-milieux multi-champs. Par ailleurs, les documents opérationnels sont rédigés en anglais pour pouvoir intégrer des pays de l’Otan.

En quoi la France est-elle légitime dans la planification d’une opération interalliée ?

L’Otan est notre langage commun et nous appliquons les méthodes de planification otanienne. Que l’on parle à un Roumain, un Américain ou un Italien, chacun connaît le travail à produire. Cette référence commune des opérations permet de créer une coalition à plusieurs nations. J’aime définir la planification comme « l’esperanto des opérations ». En France, le commandement pour les opérations interarmées (CPOIA) parle évidemment ce langage, c’est ce pourquoi on a été “construit”. Nous sommes le référent opératif des armées françaises.

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