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Protéger la Nation

Texte : CNE Justine de RIBET

Publié le : 07/07/2024.

L’armée de Terre occupe un rôle majeur dans la protection des Français. Elle est en mesure d'intervenir en permanence, partout où flotte notre drapeau et vivent nos concitoyens. La mission première des soldats est de défendre le territoire national contre toute menace venant de l’extérieur. Protéger, c’est également renforcer le dispositif de l’armée de Terre dans les Outre-mer pour une meilleure défense de la souveraineté, diffuser l’esprit de défense auprès de la jeunesse et contribuer à la résilience.
Souvent sollicitée en cas de catastrophe naturelle ou encore de soutien à la population, l’armée de Terre fait preuve d’une réactivité et d’une présence sans faille. Ces missions témoignent de son engagement pour la défense des valeurs et des intérêts de la France. Des formations militaires de la sécurité civile, en passant par l’opération Harpie de lutte contre l’orpaillage illégal jusqu’au gouverneur militaire de Paris avec l’opération Sentinelle pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, tous contribuent activement à ce pilier stratégique.

À événement inédit, organisation inédite

Depuis son bureau aux Invalides, le général de corps d’armée Christophe Abad, gouverneur militaire de Paris, a vue sur le pont Alexandre-III et sur l’esplanade des Invalides où se dérouleront les épreuves de tir à l’arc lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Avant de laisser place à la compétition, la sécurisation des emprises, de la population et des visiteurs est un enjeu principal. L’opération Sentinelle s’adapte et voit son effectif augmenter.

L’opération Sentinelle fêtera ses dix ans l’an prochain. Pouvez-vous nous la décrire ? 

L’ordre et la sécurité publics sur le territoire national relève de l’autorité des préfets. L’opération Sentinelle a été déclenchée par le président de la République dès le lendemain des attentats de janvier 2015. Elle n’a jamais cessé depuis. 

Au-delà de l’élément déclencheur, ce qui l’a caractérisée, c’est la rapidité avec laquelle les armées se sont mobilisées. Depuis, les effectifs ont été adaptés à la réalité des événements, qu’ils aient un caractère impromptu ou exceptionnel comme la sécurisation d’un sommet de l’Union européenne à Versailles. 

Sentinelle sera toujours en appui de l’action des forces de sécurité intérieure de police et de gendarmerie. Elle n’a pas vocation à s’y substituer. Nous sommes dans une logique de complémentarité. 

 

Demain, les Jeux olympiques se dérouleront dans les rues de la capitale. Quel sera votre rôle et comment s’organisera l’opération Sentinelle ? 

En Île-de-France, je suis le conseiller militaire du préfet de police de Paris. Il exprime des effets à obtenir, j’en déduis les moyens humains et matériels nécessaires pour remplir la mission. Cet été, nous garderons cette même organisation. 

Pour les Jeux, nous avons décidé de maintenir la colonne vertébrale de l’opération, c’est-à-dire la lutte contre le terrorisme et nous allons l’adapter à cette situation exceptionnelle. Environ 10 000 militaires, sous le commandement du gouverneur militaire de Paris (GMP), seront mobilisés pour la sécurisation.

À événement inédit, organisation inédite. Nous allons élargir le champ des missions du soutien, de l’expertise dans la lutte contre les explosifs avec des chiens, la sécurisation de la cérémonie d’ouverture avec les plongeurs de combat du génie, ou encore des missions d’aérotransport avec un détachement de lAviation légère de l’armée de Terre… Toutes ces capacités rentreront dans le périmètre de l’opération Sentinelle pour les JOP.

Les capacités militaires déployées sont importantes. Sans soutien, le soldat ne peut remplir sa mission. Comment relever ce défi logistique ?

L’opération Sentinelle pendant les JOP est un enjeu logistique de taille. Depuis 9 ans, nos soldats sont stationnés sur une quinzaine d’emprises en Île-de-France. Compte tenu des effectifs, nous devions augmenter la capacité d’accueil. 

Fin avril, sur la pelouse de Reuilly, dans le XIIe arrondissement de Paris, nous avons débuté la construction d’un camp militaire pour 4 500 personnes. Il verra le jour le 3 juillet. Même en opérations extérieures, il n’y a pas d’équivalent. Ce camp portera le nom du caporal Alain Mimoun, soldat emblématique et sportif de haut niveau, médaillé d’or lors des Jeux olympiques de Melbourne en 1956. Il est le symbole de la reconstruction par le sport pour les blessés militaires. 

Dans le VIIe arrondissement, en plein cœur de l’École militaire, un autre bâtiment a également vu le jour récemment. Il accueillera des militaires de la force Sentinelle mais aussi l’état-major du GMP. J’ai pris cette décision à mon retour de Londres, en novembre 2022, à la suite de ma rencontre avec mon homologue britannique. Dans les échanges riches que j’ai eus avec lui, il m’a présenté l’endroit où il commandait les opérations, situé en plein cœur de Londres.

 

À quoi ressemblera l’opération Sentinelle après les olympiades ?

J’ai la conviction que les JOP 2024 peuvent être un pivot dans la transformation de l’opération Sentinelle. Actuellement, nous travaillons sur le sujet avec le préfet de police de Paris. Je crois en un système réduit en termes de projection, compensé par un système puissant d’unité d’alerte, qui permettrait de garantir aux autorités civiles l’intervention rapide des armées en cas d’événement grave. 

S’agissant de l’Île-de-France, je souhaite cibler Paris intramuros avec quelques zones emblématiques telles que les deux aéroports, le château de Versailles, le centre d’affaires de la Défense et le parc Disney. Notre mission est d’apporter de l’aide quand c’est nécessaire.

Un flair olympique

À l’aube du rendez-vous mondial de cet été, les maîtres de chien du 132e régiment d’infanterie cynotechnique se préparent. En renfort des forces de sécurité intérieure, ils seront déployés pour assurer la sûreté des emprises sportives, des citoyens, des touristes et des athlètes.

« Notre mission : effectuer une visite de sécurité avant l’arrivée des sportifs et des spectateurs. La priorité : les zones sensibles telles que les vestiaires, les toilettes ou l’infirmerie. Nous avons 4 heures pour rechercher de l’explosif et des munitions. » Le lieutenant Antoine, chef de section au 132e régiment d’infanterie cynotechnique (132e RIC) livre les dernières orientations à ses chefs de groupe. Ils mesurent tous l’importance de la mission. Dans quelques semaines, le détachement sera à Paris pour sécuriser les différents sites sportifs lors des Jeux Olympiques. Cet exercice s’inscrit dans une préparation opérationnelle semblable à celle effectuée avant un départ en opération extérieure. Seul l’environnement diffère. 

Les chiens doivent se familiariser aux infrastructures. « À l’instar des sportifs, les équipes se préparent sur du long terme. Quand l’objectif approche, l’entraînement s’intensifie », souligne le colonel Cyril Bédez, chef de corps du 132e RIC. Au vu du nombre de sites, le régiment va être fortement sollicité. En effet, environ deux compagnies, soit une centaine de chiens, seront déployées sur les emprises sportives jusqu’à présent maintenues secrètes. Pour renforcer la protection, les experts du 132e RIC seront binômés avec des équipes étrangères venant des États-Unis, de Pologne, de Lituanie, d’Italie, ou encore de Belgique.

« Détection de matière ! »

Pour optimiser l’efficacité et la concentration du chien, les équipes cynotechniques se relayent. « Le temps de travail de l’animal est propre à chacun, précise le chef de section. C’est pour cela que nous fonctionnons en relais. » Dans les couloirs du stade de Reims, un binôme progresse. « Tu cherches en haut », ordonne le soldat de 1re classe Manon à son berger malinois, Pontti. Les ordres résonnent dans les couloirs vides. Odeurs de gel douche, de transpiration, applaudissements ou encore cris des spectateurs, rempliront bientôt cette enceinte. Pour le duo, l’environnement change des missions habituelles, néanmoins, les techniques de travail restent les mêmes. 

Au fond, se trouve la dernière pièce à inspecter : l’infirmerie. À peine arrivé dans la salle, Pontti s’agite, montre un intérêt pour la porte du fond et regarde Manon. Celle-ci l’ouvre et instantanément son chien marque l’arrêt sous le lavabo. « Détection de matière ! », signale-t-elle à son chef de groupe. La découverte sonne la fin de l’exercice. Dans un cas réel, l’équipe de déminage de la préfecture de police de Paris prendrait le relais. « Nous composons avec les limites des uns et des autres, explique le lieutenant. Si un chien a le vertige, il ne sera pas employé pour vérifier une zone en hauteur. Il ne faut pas oublier que l’on travaille avec des êtres vivants. » En moins de trois heures, le moindre recoin du stade de Reims a été inspecté par les chiens du 132e RIC.

Pas de moyens plus efficace

Après la matinée consacrée au stade de Reims, l’après-midi se déroule à la salle de concert de l’Arena. Elle offre un nouveau terrain de jeu avec un tout autre objectif. « Le but est de mettre en relation nos équipes avec les démineurs de la sécurité civile, les douanes, la police nationale et la gendarmerie nationale », éclaire le sergent-chef Mike, en charge de l’exercice. Ces échanges sont utiles, chacun montre sa manière de fonctionner. « Les binômes du 132e RIC peuvent ainsi s’entraîner avec des explosifs et des quantités qui diffèrent des nôtres », ajoute Mike. 

À ce jour, il existe 12 matières primaires dans le monde, classées sous forme d’arbre généalogique. Face à une matière inconnue, le chien est capable de détecter des molécules similaires et de faire le lien. « Aujourd’hui, nous n’avons pas de moyens plus efficaces que le chien, conclut le chef de corps. Son odorat est un million de fois plus fin que celui de l’homme. Même dans le milieu médical, il a fait ses preuves puisqu’il est capable de détecter des cancers. » À l’heure actuelle, aucun robot, aucune technologie, ni même l’intelligence artificielle, ne peut remplacer le flair d’un chien. 

Le saviez-vous ?

Les chiens du 132e RIC sont aussi utilisés dans la recherche de carburant pour la mission Harpie, lutte contre l’orpaillage illégal, en Guyane.

Servir pour sauver

Catastrophes naturelles, technologiques ou encore assistance aux populations, couvrent l’ensemble du spectre des interventions des formations militaires de la sécurité civile. Elles sont capables de déployer un module en moins de trois heures. Du 3 au 4 avril, les sapeurs-sauveteurs de l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile 7 se sont entraînés lors d’un exercice synthèse de sauvetage en inondation.

Séismes, feux de forêts, inondations, tempêtes, accidents industriels, pollutions maritimes ou encore assistance à la population n’ont plus de secret pour les sapeurs-sauveteurs des formations militaires de la Sécurité civile (FORMISC). Composées d’un état-major et de trois unités opérationnelles appelées Unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC), elles constituent la force d’intervention terrestre capable de déployer jusqu’à 260 militaires sur tous types de scénarios en moins de trois heures. Sur le territoire national comme à l’international, elles renforcent les sapeurs-pompiers et les forces de sécurité intérieure. En effet, sur demande d’assistance des pays frappés par une catastrophe telle que le tremblement de terre en Turquie en février 2023, l’inondation en Libye (septembre 2023), ou encore le cyclone à La Réunion début 2024, les UIISC sont projetées. 

Elles font partie intégrante de l’armée de Terre et sont mises pour emploi au ministère de l’Intérieur et des Outre-mer. « La spécificité militaire de la sécurité civile est la capacité à être rustique, rigoureux, à durer dans le temps dans un environnement très dégradé, toujours au profit de la population, détaille la capitaine Mathilde, commandant d’unité de la 1re compagnie de l’UIISC 7. Notre autonomie est notre force de frappe. Nous sommes par exemple en mesure de produire de l’eau potable. » Pour maintenir ce niveau d’excellence, ils s’entraînent. Du 3 au 4 avril 2024, la 1re compagnie de l’UIISC 7 a participé à un exercice synthèse de sauvetage en eau-vive.

« Maîtriser l’environnement »

Le scénario se veut être au plus proche de la réalité. Les départements de l’Ardèche, du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et du Var sont en vigilance orange pour risque de crue. « En intervention, la jonction de plusieurs départements nécessite, en temps réel, une grosse coordination interdépartementale », rapporte la capitaine Mathilde. En raison des importants cumuls de pluie, le niveau du Rhône et de ses affluents monte. Plusieurs personnes sont portées disparues. Les moyens nationaux sont engagés en renfort des services départementaux d’incendie et de secours. 

Le module sauvetage eau vive (MSEV) pré-positionné dans le Gard, est rejoint dans la nuit par le module assistance inondation (MAI), le module pompage isolement (MPI) et la cellule drones pour les reconnaissances de zone. L’exercice commence au niveau des cascades du Sautadet, près de La-Roque-sur-Cèze. Sur ce secteur très touristique, la montée des eaux rapides a emporté six personnes. Très rapidement, le MSEV est engagé. « Le plus important est la lecture du courant et l’identification des dangers potentiels tels que la force de l’eau contre les rochers ou les amas de branches, explique l’adjudant Mickael. Si nous maîtrisons l’environnement, l’objectif est atteint. » Les sapeurs-sauveteurs du MSEV s’entraînent au minimum 2 semaines par an en plus de leurs interventions.

Sur le fleuve et sur la terre

« Nous sommes les secours, est-ce qu’il y a quelqu’un ? » résonne sur le Gard. Il est 19 heures, le camping de la ville de Combs a été évacué mais il manque des touristes à l’appel. Quelques heures auparavant, le MAI s’est équipé avant d’embarquer sur des bateaux Steady® et des coques aluminium. Équipés de lumières, les sapeurs-sauveteurs remontent la rive. Sur le fleuve et sur la terre, la zone est passée au peigne fin. Au fil de la soirée, les victimes sont prises en charge par l’auxiliaire sanitaire de l’UIISC 7 avant d’être emmenées vers l’hôpital le plus proche. « Plus le temps avance et plus les chances de retrouver les disparus diminuent. Il est indispensable de continuer les recherches pour les familles », assure la capitaine Mathilde. 

Le lendemain matin, le MPI navigue sur le Gardon. Une digue menace de se briser, il faut évacuer l’eau au plus vite pour limiter la surcharge et protéger la zone située en aval. En quelques minutes, la pompe, capable d’avaler jusqu’à 70 m3 d’eau, est mise en place. Les gestes sont méthodiques et précis. Il faut dire qu’ils rythment leur quotidien. En 2023, ce sont plus de 144 interventions pour les 1 402 sapeurs-sauveteurs des UIISC. L’opération la plus médiatisée, connue sous le nom d’Héphaïstos, concerne la lutte contre les feux de forêt sur le territoire national.

Le saviez-vous ?

Le 4 décembre 2024, à l’occasion de la Sainte-Barbe, saint patron des Formisc, l’UIISC 4 sera officiellement créée. L’effectif global atteindra les 2 100 sapeurs-sauveteurs.

La ruée contre l'orpaillage illégal

Forêts décimées, rivières polluées, amas de déchets en pleine jungle, économie clandestine, sont autant de conséquences de l’orpaillage illégal en Guyane. Chaque jour, 400 militaires français de l’armée de Terre patrouillent dans la forêt. Ce sont les soldats de l’opération Harpie mise en place en 2008 et placée sous l’autorité du préfet et du procureur de la République.

Le départ approche. Près de la cale de mise à l’eau du 9e régiment d’infanterie de Marine (9e RIMa), à Saint-Jean du Maroni en Guyane, deux pirogues chargées de sacs kaki contenant un kit de survie en forêt pour les prochaines 72 heures, attendent leurs occupants. Non loin de là, en avril dernier, un détachement de la section du lieutenant Alban, chef de section au 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP) en mission de courte durée, s’équipe de gilets de sauvetage. Les légionnaires arpentent la forêt depuis maintenant trois mois et demi. « Nous sommes sur le territoire national, en temps de paix et nous conduisons des actions, en appui des forces de sécurité intérieure. Ces actions peuvent nous opposer à des gens armés ou nous confronter à des orpailleurs non belliqueux », explique le lieutenant. 

Ces hommes et ces femmes en situation irrégulière, sont les garimpeiros. Surnom portugais donné par les autorités, il désigne les chercheurs d’or illégaux originaires du Brésil et du Suriname. En 2008, le phénomène prend de l’ampleur et nécessite d’associer à l’action des gendarmes, celles des forces armées en Guyane (FAG). « Nous apportons l’expertise pour la planification des opérations dans le milieu hostile qu’est la forêt équatoriale et proposons des moyens dont la gendarmerie ne dispose pas tels que les hélicoptères de manœuvre et des hommes en nombre », atteste le colonel Xavier Aribaud, chef de corps du 9e RIMa. Aujourd’hui, plus de 260 militaires sont stationnés en permanence en forêt, effectuant 10 patrouilles par jour, soit 3 000 par an pour protéger la souveraineté française.

Autonomie, rusticité et subsidiarité

Après plusieurs heures de pirogue, les premiers légionnaires et le gendarme posent le pied dans la jungle amazonienne. À peine équipés, les trois pisteurs partent en tête pour déceler des traces d’orpailleurs. Le reste de la section progresse. « Il suffit d’une flaque d’eau pour indiquer le chemin vers les garimpeiros », chuchote le sergent Alain, du 9e RIMa. Quelques minutes plus tard, plusieurs carbets encore habités sont découverts. Le gendarme commence les saisies. 

La particularité de cette mission de protection : l’autonomie, la rusticité et la subsidiarité. La liaison peut parfois s’avérer difficile entre le centre opérations et les détachements déployés en forêt. Chacun sera confronté à une situation lui imposant de prendre une décision qui dépassera son niveau de responsabilité. Il s’agit d’une vraie école du commandement. « Nous préparons les soldats de demain qui utiliseront des véhicules dotés du système Scorpion. Si d’aventure la liaison se perd, ils auront cette culture du commandement par l’intention. Autrement dit, ils seront capables de remplir la mission confiée tout en restant dans le cadre défini par leur chef », souligne le chef de corps.

Acteurs de la protection de l’environnement

Au cœur de la forêt amazonienne, des montagnes de déchets soulignent le passage des orpailleurs illégaux. Des bottes en caoutchouc, des bâches ou encore des barriques d’essence vides jonchent le sol et s’accumulent. Quelques pas plus loin, des sites creusés avec des lances à eau de haute pression se démarquent. Le silence règne sur la zone déserte, autrefois boisée. Atteinte à l’environnement, destructions de centaines d’hectares de forêt par an, pollution au mercure pour amalgamer les paillettes d’or, trafic d’êtres humains, d’armes ou encore d’explosifs sont autant de conséquences de l’orpaillage clandestin. 

Les marsouins peuvent compter sur l’aide des habitants, tels que les Bushinengués ou les Amérindiens. Ils sont réservistes, piroguiers ou encore pisteurs et sont acteurs de la protection de leur environnement en lien avec les FAG, luttant eux aussi contre ce fléau. De retour à Saint-Jean-du Maroni, les légionnaires et le gendarme font le bilan de ces trois jours d’opérations. Le détachement a détruit, en tout, une dizaine de carbets, 500 m2 de bâches, une tonne de nourriture et de matériel d’hygiène. Sept téléphones, de l’or, une arme et une pirogue ont été saisis. 

Le saviez-vous ?

Deux autres opérations de protection de la population sont menées par les forces armées en Guyane : la police des pêches et la sécurisation du centre spatial guyanais à Kourou.