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Dossier forces de souveraineté et de présence

Texte : CNE Eugénie LALLEMENT

Publié le : 17/01/2024 - Mis à jour le : 23/01/2024.

13 milliards d’euros. C’est le budget alloué par la loi de programmation militaire 2024-2030, au profit des forces de souveraineté françaises et de présence. Une mesure forte pour renforcer la protection du territoire national, favoriser la coopération opérationnelle et améliorer les capacités d’intervention. L’objectif : disposer de forces déployées dans le monde entier, réactives et capables de faire face à de multiples menaces. Catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, remise en cause du droit international, manipulation d’informations…
Dans ce contexte, « la France assume sa vocation de puissance d’équilibres. Présente sur tous les continents, puissance nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité, elle promeut un ordre international fondé sur le droit et le respect de la dignité humaine », [Général Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées]. Les armées sont au cœur de ces enjeux. Elles défendent les intérêts souverains en s’appuyant sur les forces d’Outre-mer et celles pré-positionnées dans les pays partenaires. Les interventions militaires récentes ont cependant montré la nécessité de repenser leur rôle et leur nature. Une transformation en cours dans l’armée de Terre.

L'expertise Outre-mer

Avec le modèle “armée de Terre de combat”, l’état-major spécialisé pour l’Outre-mer et l’étranger se recentre sur sa mission d’origine : la formation du personnel engagé sur ces territoires en mission de courte, de longue durée ou lors d’opérations. Le général de brigade Alain Vidal, commandant l'Emsome, revient sur cette transformation.

L’Emsome va prochainement se transformer. Quelles étaient jusqu’ici ses missions et qu’est-ce qui changera demain ?

L’Emsome assurait le commandement organique des 11 régiments de l’Outre-mer et de l’étranger depuis le 1er juillet 2016. Cependant, la réflexion qui a mené au modèle “armée de Terre de combat”, a souligné 2 dynamiques distinctes entre les forces terrestres stationnées Outre-mer, concentrées sur le territoire national, et celles à l’étranger, davantage orientées vers les partenariats militaires opérationnels (PMO). Cette dissociation explique pourquoi l’Ensome se sépare de son volet commandement organique, confié au futur Commandement de la force et des opérations terrestres (CFOT) pour l’Outre-mer.

Expert en interculturalité, l’Emsome conserve ses prérogatives en matière de formation. En effet, un soldat doit appréhender et comprendre les enjeux culturels, géo-politiques et économiques du pays, voire de la sous-région du monde où il est engagé.

Comment renforcez-vous la formation ?

L’Ensome a développé plusieurs stages de formation dédiés au déploiement Outre-mer et étranger, adaptés aux fonctions qui seront tenues localement. Ces stages vont être densifiés et le niveau de connaissance transmis sera accru en faisant appel à des expertises de haut niveau sur un spectre plus large. L’Emsome a aussi créé l’été dernier, la chaire “Afrique Outre-mer et étranger”.

Elle centralise les retours d’expérience du personnel et permet l’accès à des connaissances académiques (conférences, livres, articles) liées aux enjeux stratégiques des pays et des sous-régions dans lesquels nos soldats sont déployés. Elle s’appuiera sur une base de données modernisée, entièrement numérisée et accessible en ligne sur Intradef. Enfin, nous valorisons le renouveau de l’apprentissage des langues vernaculaires (bambara, wolof, haoussa, etc.), un atout majeur dans la compréhension des cultures.

Quelle est la force de l’Emsome aujourd’hui ?

L’Emsome assure à l’armée de Terre que chaque personne partant servir hors métropole soit dotée des connaissances nécessaires pour appréhender le milieu dans lequel elle va servir, quelle que soit la mission et sa durée. Cette transmission de données est indispensable à la réussite de la mission. Elle concerne les militaires, mais aussi les familles pour ceux qui partent en mission de longue durée (MLD), facilitant ainsi la mobilité.

Pour cela, l’Emsome capitalise sur l’expertise du personnel déployé Outre-mer et à l’étranger. Elle choisit ses instructeurs parmi les militaires rentrant de MLD et s’assure qu’ils maintiennent à jour leurs connaissances grâce à des missions de recyclage. Ces dernières, d’une dizaine de jours, sont effectuées tous les 2 ans après leur affectation à l’état-major.

Qu’apporte la Loi de programmation militaire 2023-2030 en Outre-mer ?

Pour permettre à nos régiments stationnés Outre-mer d’assurer leurs missions de souveraineté et de protection des populations mais aussi d’accroître leurs partenariats, les forces se densifient et un effort capacitaire est consenti : poursuite de la modernisation des équipements, investissement dans l’infrastructure, augmentation de la ressource humaine, etc.

Ainsi, à l’échéance de la LPM, 619 hommes et femmes supplémentaires seront répartis sur l’ensemble des formations de l’armée de Terre stationnées outre-mer, la réserve opérationnelle sera densifiée, et un effort conséquent sera consenti pour l’infrastructure des unités dans les territoires ultramarins.

Le saviez-vous ?

Notre armée compte environ 15 % d’Ultramarins.

Le régiment « péyi »

Véritables institutions Outre-mer, les régiments du service militaire adapté justifient l’intérêt du dispositif français par leurs actions dans les territoires où ils sont ancrés. Insertion socio-professionnelle, aide aux populations, chantiers pédagogiques… Le régiment installé en Guadeloupe est le seul de l’archipel. Une visibilité assurée à chacune de ses sorties.

Début novembre, la période cyclonique s’achève en Guadeloupe. Pourtant, il ne reste presque plus trace du passage de l’ouragan Tammy qui a balayé l’Est de l’archipel. Et pour cause : la présence des volontaires et cadres du Régiment du service militaire adapté de la Guadeloupe (RSMA-Ga) sont passés par là. 30 d’entre eux ont été déployés sur l’île de la Désirade, touchée par les vents violents.

Car au-delà de sa mission principale d’insertion socio-professionnelle de la jeunesse guadeloupéenne, l’unité participe aussi aux plans de secours et d’urgence en cas de catastrophe naturelle. Sous commandement des Forces armées aux Antilles, son intervention auprès des sinistrés se fait sur demande de concours ou de réquisition du préfet, à travers le dispositif Orsec.

Jusqu’à 250 personnes du régiment sont prévues pour armer ce module. « Si le RSMA ne se substitue pas aux services de l’État, nous sommes ravis d’accomplir cette mission annexe, qui constitue une plus-value dans la formation de nos jeunes, valorisante et concrète pour eux », souligne le colonel Laurent Nobel, chef de corps. En agissant ainsi au profit de leurs familles ou de leurs amis, les volontaires se sentent utiles et fiers. Une manière de rayonner autrement.

« Un intérêt pratique et pédagogique »

À la tête de l’élément “ouverture d’itinéraire”, l’adjudant Igor, chef de la section travaux publics, était chargé de dégager l’axe routier principal sur l’île de la Désirade. « Ma section est toujours engagée en cas de catastrophe naturelle. C’est une expérience dont le résultat est visible à la fois pour les jeunes et la population. Ils apprennent à travailler en sécurité, en situation réelle ».

Acteur non négligeable dans l’aménagement du territoire guadeloupéen, le RSMA-Ga associe également ses volontaires à des chantiers pédagogiques. Pour éviter d’entrer en concurrence avec le secteur privé, ces derniers font l’objet d’un appel d’offre validé en préfecture. Le capitaine Franck, chargé de développer le réseau de partenaires favorables à l’insertion, explique : « Associer nos volontaires à ce type d’activités doit revêtir un intérêt pratique et pédagogique pour eux ».

Ainsi en juin dernier, plusieurs d’entre eux ont participé à une ʺOpération grand siteʺ pour améliorer l'accueil des visiteurs de la Pointe des Châteaux, un patrimoine naturel et culturel visité toute l'année par environ 500 000 personnes.

« Sensibiliser les jeunes »

Jeudi 9 novembre, 3 sections sont rassemblées près de la zone industrielle de Jarry, poumon économique de la Guadeloupe. Leur mission : entretenir une plantation dont la prolifération de lianes affecte le littoral. En 2021, le régiment a signé un partenariat avec l’Office national des forêts (ONF), pour que les jeunes en formation initiale effectuent leur journée citoyenne auprès de ses membres.

Hugo Pacholski est chef de projet "restauration forestière". « Ces journées permettent de bénéficier d’une main d’œuvre pour mener des opérations “coup-de-poing”, comme récemment, avec 1 500 arbres plantés en 24 heures, et de sensibiliser les jeunes à la préservation de l’environnement. Ils se réapproprient leur territoire et plus tard ils véhiculeront les bonnes pratiques. »

Avec un taux d’insertion et de réussite dépassant les 80 % chaque année, la notoriété du RSMA-Ga, n’est plus à construire. Seule unité terrestre présente sur l’archipel, il est le régiment ‟péyi”.

Soleil levant en Nouvelle-Calédonie

Pour protéger ses intérêts dans le Pacifique, la France dispose de forces de souveraineté permanentes. Les partenariats militaires noués avec les pays de la zone, y concourent. Conduit par le régiment d’infanterie de Marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie en septembre, l’exercice Brunet-Takamori 23 a permis de s’entraîner à une manœuvre terrestre avec les forces japonaises. Une première.

Sur la place d’armes du quartier Broche, à Plum, différents treillis se côtoient pour la cérémonie des couleurs, ce 18 septembre. Le régiment d’infanterie de Marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC) accueille une section du 5e régiment d’infanterie de la Force d’autodéfense japonaise.

Le chef de corps, le colonel Hubert Morot, s’adresse aux soldats rassemblés devant lui : « Aujourd’hui, nous consolidons notre partenariat en nous apprêtant à nous entraîner côte à côte sur ces terres mélanésiennes, pendant trois semaines. Nous posons un nouveau jalon dans notre coopération qui je l’espère, signera le départ d’une série d’échanges ici et au Japon ».

Organisé du 10 au 30 septembre par le RIMaP-NC, l’exercice Brunet-Takamori 2023 vise à accroître l’interopérabilité des forces françaises et nippones. Cette manœuvre terrestre inédite s’ajoute à une coopération bilatérale de sécurité et de défense entre les deux pays, jusqu’alors essentiellement orientée vers le domaine aéronaval, comme en août dernier avec l’exercice Oguri-Verny, ou en juillet, avec la mission de projection aérienne Pégase au Japon.

Le saviez-vous ?

Le nom de l’exercice fait référence au général Jules Brunet et au ministre de la guerre Saigo Takamori, dit ‟le dernier Samouraï”, qui ont combattu ensemble lors de la première mission militaire française au Japon entre 1866 et 1868.

« Jamais auparavant des troupes japonaises n’étaient venues s’entraîner sur le sol calédonien », précise le chef de corps. Une initiative s’inscrivant dans la stratégie indopacifique en faveur d’un espace libre, stable et ouvert. « Les défis du Pacifique Sud sont nombreux. Produire des actions significatives dans la région passe par un travail commun. Il nous revient, à travers Brunet-Takamori, d’en puiser les fondements solides sur le plan tactique », poursuit le colonel.

Un intérêt marqué du Japon pour la France

Pour atteindre cette interopérabilité accrue, la connaissance de l’autre est primordiale : son équipement, ses procédures, sa culture. Avec plus de 400 soldats mobilisés, l’exercice Brunet-Takamori a consacré sa première semaine à l’acculturation des procédures de travail. Les sections ont ensuite réalisé un stage d’aguerrissement au Centre d'instruction nautique commando du RIMaP-NC, à Nouméa, avant d’aborder une phase dédiée à l’entraînement et au partage de compétences : procédures contre-IED, secourisme au combat, parcours naturel valorisé, combat débarqué, tirs.

Le saviez-vous ?

Trois légionnaires du 2e REI d’origine japonaise, en mission de courte durée au RIMaP-NC, ont servi d’interprètes pour l’exercice.

La séquence s’est conclue par une synthèse de 72 heures intégrant un groupement tactique interarmées franco-japonais. Déjà présent comme observateur, pour l’exercice Croix du Sud, organisé par les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) d’avril à mai, le Japon confirme son intérêt pour la France avec sa participation à Brunet-Takamori. Cet entraînement caractérise la profondeur historique des liens entre les deux nations, qui ont fêté le 160e anniversaire de leur relations diplomatiques en 2018. Une prochaine édition devrait avoir lieu en terre nippone.

L’opération Sagittaire au Soudan

Un millier de ressortissants de plus de 80 nationalités ont été évacués du Soudan au cours de l’opération Sagittaire lancée le 22 avril. Reconnu et salué par tous, le rôle des forces françaises a été prépondérant. La France a été la première à lancer son opération de ressortissants dans ce pays en guerre, à la demande du président de la République. Cette opération, à forte portée diplomatique, a mobilisé de nombreux acteurs.

« Un point d’appui essentiel »

« Point de départ, de conception et de conduite de l’opération Sagittaire, les FFDJ sont composées de 1 500 personnes prêtes à réagir en cas de crise dans leur zone de responsabilité permanente. Sa planification devait considérer trois aspects : agir rapidement, déployer un nombre limité de soldats et afficher une position neutre envers les deux partis opposés sans occasionner de dégâts humains.

Le 5e Régiment interarmes d'outre-mer a fourni l’essentiel du détachement. Son chef de corps assurait le commandement tactique sur zone et la coordination interalliées. Leader sur cette opération, la France a ouvert la voie. Les forces spéciales ont été les premières à se poser le 22 avril, sur la base aérienne de Wadi Sayyidna.

Cette manœuvre a requis un travail diplomatique avec les autorités soudanaises. Les autres nations ont évacué à leur tour leurs ressortissants, pour beaucoup déjà pris en charge par nos soldats. Les sinistrés ont été ensuite rapatriés à Djibouti. Cette prise en compte a été rendue possible grâce au partenariat avec l’État djiboutien, point d’appui essentiel en cas de crise. »

« Une fluidité des échanges »

« La crise au Soudan a été caractérisée par son intensité et son incertitude élevées. Le dimanche 9 avril, la haute autorité d’astreinte du CPCO est informée, via l’attaché de défense au Soudan, de mouvements singuliers de blindés dans Khartoum. Le 12, la Direction du renseignement militaire alerte sur la forte dégradation de la situation. Le 15, les affrontements débutent entre rebelles et forces armées soudanaises.

La cellule J3 Afrique est alors chargée d’apprécier la situation de la zone et de proposer des options, puis de rédiger les ordres stratégiques vers les niveaux opératifs. Nous savions que si une fenêtre d’action se présentait, elle serait restreinte. La première victime de la guerre étant le plan, il changeait fréquemment. Une trentaine ont été édités au cours de l’opération Sagittaire. Malgré la fatigue et la pression, la sérénité et la fluidité des échanges entre tous les acteurs était admirable. Tout le monde s’est mis au service du commandement des FFDj.

Le CPCO a su proposer au chef des options solides, déployer les moyens et renforts nécessaires sur Djibouti et  assurer la coordination interalliée et avec le Centre de crise et de soutien du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, au niveau stratégique. »

« Etre prêt dés ce soir »

« Quand j’apprends la situation au Soudan le samedi 15 avril au soir, je comprends que la crise est grave. Nos ressortissants sont au cœur de combats intenses et brutaux à Khartoum. Nous débutons la phase de planification dès le lendemain afin d’étudier les modes d’action et la génération de force d’un détachement adapté. Nous gelons les activités en cours au régiment pour nous préparer collectivement à un éventuel engagement.

Je décolle finalement pour l’aérodrome de Wadi Sayyidna le 22 avril, à la tête d’un détachement dont la mission sera d’assurer la sécurité des ressortissants et de coordonner les opérations d’évacuation sur place avec les forces armées soudanaises et alliées. La situation étant incertaine, l’objectif est de mener une opération coup-de-poing pour évacuer au plus vite vers Djibouti les 500 ressortissants qui vont se présenter.

Engagés sur court préavis, les marsouins du « 5 de guerre » et les soldats des FFDj ont fait preuve d’une grande réactivité. À travers Sagittaire, ils ont prouvé leur capacité à entrer en premier sur un théâtre, pour conduire et coordonner une opération interministérielle et interalliée complexe et risquée, afin d’accomplir la plus noble des missions : protéger nos concitoyens !

« L’ensemble du personnel des FFDj s’est mobilisé »

« Le rôle du CRER est d’accueillir et d’enregistrer les ressortissants pour les rapatrier dans leur pays. Selon la doctrine, il prévoit une phase de sécurité, des aires d’attente avec un soutien santé et une chaîne d’enregistrement. Dès l’alerte d’une possible évacuation au Soudan, le 18 avril, l’impératif était de trouver un site aux FFDj pour mettre en place, le soir-même, un dispositif fonctionnel pour recevoir des individus à l’effectif, l’état physique et psychologique incertains.

Le temps était compté. La première vague est arrivée quatre jours plus tard. La présence de l’ambassade de France et du centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a été précieuse, tant pour la prise en charge des ressortissants français que pour la gestion des étrangers.

L’hébergement et la restauration ont été deux volets non négligeables du soutien. L’exercice Amitié conduit en mars a facilité la coordination entre les acteurs. Nul ne se doutait alors qu’une vraie évacuation aurait lieu un mois plus tard. C’est la mobilisation de tous, familles comprises, qui a permis la réussite de cette opération. »

« Un volet sécurité, logistique et humain »

« Chargée d’assurer le soutien des unités du ministère des Armées présentes à Djibouti, la Dicom a été associée à la réunion de crise au Soudan, dès le samedi soir du 15 avril. Grâce à la conduite, un mois plus tôt, de l’exercice Amitié et au retour d’expérience d’Apagan, un premier dispositif du CRER a pu être posé rapidement. Son déploiement fait partie du panel de ses missions.

De mon point de vue, l’opération Sagittaire combinait à la fois un volet sécurité, logistique et humain. Premièrement, nous devions garantir la sûreté du personnel et des ressortissants présents au niveau de la base d’accueil, c’est-à-dire nous assurer qu’aucun ne présentait de danger pour autrui (détention d’armement). Pour cela, nous avons mis en place une phase de filtrage, de fouille et de contrôles avant le passage en aire d’enregistrement.

Ensuite, quand un avion arrive avec des dizaines de personnes, il faut les loger, les restaurer et les transporter 24h/24h : créer des zones d’attente pour éviter les “goulets d’étranglement”, dépêcher des navettes. Grâce au travail du consulat, les ressortissants étrangers étaient directement emmenés à l’aéroport international. Enfin, pour gérer la dimension humaine, nous avons engagé un large effectif pour accompagner les personnes fragiles (âgées, à mobilité réduite, choquées), en lien avec le service médical et l’assistante sociale.

Associée à toutes les activités et en soutien de chaque exercice, la Dicom a l’habitude de travailler en interarmées et en interservices. D’ailleurs, 13 personnes ont été projetées en amont, avec le 5e RIAOM à Wadi Sayyidna, pour assurer un soutien logistique, effectuer un premier tri et un contrôle administratif. Sans oublier notre intervention à Port-Soudan et au Darfour. »

Le saviez-vous ?

Le Sagittaire est un rapace africain, symbole héraldique du Soudan. Chaque plan Resevac porte d’ordinaire la première lettre du pays.