Un exercice bilatéral inédit avec les Japonais en Nouvelle-Calédonie
Texte : CNE LALLEMENT
Publié le : 03/10/2023 - Mis à jour le : 04/10/2023. | Temps de lecture : 5 minutes
Du 10 au 30 septembre, l’exercice Brunet-Takamori a engagé conjointement le régiment d’infanterie de Marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie et le 5e régiment d’infanterie de la force terrestre d’autodéfense japonaise dans les zones de Plum, Nouméa et Prony.
Le régiment d’infanterie de Marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC) a conduit un exercice bilatéral unique, baptisé Brunet-Takamori 23, aux côtés du 5e régiment d’infanterie de la force terrestre d’autodéfense japonaise. À dominante “Terre”, cette activité a mobilisé plus de 400 soldats, du 10 au 30 septembre. La première semaine a été dédiée à l’acculturation des procédures de travail en interarmées et interalliés. Les sections françaises et japonaises se sont retrouvées pour un stage d’aguerrissement au Centre d'instruction nautique commando du RIMaP-NC à Nouméa, avant d’aborder une phase dédiée à l’entraînement et au partage de compétences communes : procédures contre-IED, secourisme au combat, parcours naturel valorisé, combat débarqué, tirs. L’exercice s’est conclu par une synthèse de 72 heures permettant au groupement tactique interarmées franco-japonais de contrôler une zone solidement tenue par une faction rebelle.
« Un partenariat d’exception »
Organisé pour la première fois dans le Pacifique Sud, cette manœuvre terrestre vient s’ajouter à une coopération bilatérale de sécurité et de défense entre la France et le Japon, jusqu’alors essentiellement orientée vers le domaine aéronaval. Il fait en effet suite à l’exercice Oguri-Verny entre le patrouilleur Bénébig et le bâtiment amphibie Shimokita, en août dernier, ainsi qu’à la mission de projection aérienne “Pégase” au Japon, en juillet.
L’objectif est de développer une meilleure interopérabilité interarmées, les deux nations ayant défini pour l’Indopacifique, des stratégies convergentes en faveur de la paix et de la stabilité. Elles entretiennent un « partenariat d’exception ».